Trouver refuge

Dans la lignée de « Croire au merveilleux », Christophe Ono-Dit-Biot propose une nouvelle fois un roman rempli d’intelligence, de culture, de philosophie et de spiritualité. Il est difficile de lâcher sa prose et sa manière d’écrire et de décrire la beauté, la lumière et l’espoir.

Nous sommes en 2027. Sacha, Mina et leur fille Irène, sont contraints de quitter la France dirigée par « Papa », le nouveau président élu. En effet, Sacha, lors d’une émission a laissé échapper une petite phrase qui suppose un passé différent à « Papa » que celui qu’il divulgue. Leur fuite les amène sur le mont Athos, au milieu des monastères orthodoxes. Sacha a réussi à obtenir des passeports pour sa femme et sa fille, les faisant passer pour des garçons. Mais au moment d’embarquer pour le mont, Mina aperçoit un homme qui les surveille. Elle fait diversion et intime l’ordre à Sacha d’embarquer vite avec leur fille. Quant à elle, elle regagne Paris pour essayer de régler la situation. Christophe Ono-Dit-Biot nous entraîne dans un futur qui n’est peut-être pas aussi hypothétique que cela ! Il nous montre les monastères du mont Athos, comme nous ne les verrons jamais. Au travers d’une relation père - fille, il nous livre des réflexions spirituelles et les envies de Sacha de transmettre son histoire à sa fille. Le personnage de Mina est lumineux aussi, et sa quête pour sauver Sacha et Irène, les rapprochera encore plus. Bien aimé et très bien écrit. On retrouve les thèmes chers à l’auteur, croire en l’autre, la famille mais aussi la spiritualité. On a hâte d’arriver à la fin pour connaître le destin de nos héros.

Je reste une inconditionnelle de cet auteur même si ce dernier roman ne m’a pas transportée comme « Plonger ». Transmission entre un père et sa fille, spiritualité dans ce décor fabuleux du Mont Athos… on se laisse emporter par cette écriture si fine et si subtile… mais pas par l’intrigue.. et c’est dommage!

Mais moins emballée qu’avec les deux précédents, même si la sensibilité des échanges et de l’amour paternel sont toujours si prenants

Mon avis sur ce roman est partagé. J’ai aimé l’écriture, découvrir le Mont Athos et ses monastères byzantins, la Grèce, l’Histoire. J’ai aimé aussi cette famille : le père, sensible et courageux, la mère, belle et sensuelle, intelligente, la petite fille, si attachante et clairvoyante. L’amour qui les unit est très beau. J’ai moins aimé l’intrigue. Ce personnage de « Papa » president-dictateur d’extrême droite français, dissimulateur et froid m’a réellement mise mal à l’aise. Mais sans doute est ce voulu par l’auteur ! L’opposition entre le héros et ce « Papa » est si forte. Tout les oppose (ce qui n’était pas le cas dans leur jeunesse quand ils étaient amis). J’ai eu l’impression de lire une dystopie mais je ne suis pas sûre que c’en est une… Bref, le voyage en Grèce m’aurait suffit !