La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
En août 1857 s'ouvre à Paris le procès des Fleurs du mal, pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs ». La sentence est légère et la censure partielle, mais elles accablent Baudelaire, qui cultivait depuis quinze ans ces « fleurs singulières », reflet de ses fantasmes et de ses hantises. « Dans ce livre atroce, dira-t-il, j'ai mis tout mon coeur, toute ma tendresse, toute ma religion, toute ma haine... » Minutieusement construit et composé, fondé sur une esthétique ouvertement « contre nature », ce recueil renferme nombre des plus beaux vers français. Augmenté en 1861, il ne trouvera sa version définitive qu'en 1868. Le Spleen de Paris, recueil posthume également connu sous le titre de Petits Poèmes en prose, se compose de cinquante pièces conçues comme un « pendant aux Fleurs du mal ». Baudelaire a voulu y « appliquer à la description de la vie moderne [...] le procédé qu'Aloysius Bertrand avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque ».