Love is in the kitchen

Paul et Paolo, sur l’instant je me suis pris à sourire à leurs noms, tant sur le résumé que lorsqu’ils sont apparus sur le papier. Et pourtant, on s’y fait vite : Paul et Paolo sont aussi similaires que différents, et c’est ce qui fait leur force durant tout ce roman. Il s’agit du premier Mia Carlson que je lis, et visiblement son premier publié. En le prenant en avant-première lors de mon passage à la Ycon, c’était à l’aveugle. Et quelle bonne idée ! J’ai pu finir 2022 et commencer 2023 plongé dans ce qui s’avère être l’un de mes très rares coups de cœurs lecture. L’histoire est douce, mais de ces douceurs douloureuses qui vous empoignent, vous tordent, tout en vous empêchant de refermer le livre. Ils font mal, ils font du bien, avec leurs travers, leurs tracas, leurs failles et toutes ces blessures qui les constituent. A eux deux, ils remuent beaucoup de choses. Les thèmes dépeints sont durs, vrais, pour une fois bien abordés – attention toutefois si vous y êtes sensibles, je ne mets pas de spoil sur l’histoire ici, mais renseignez-vous au cas où ! Ils sont attendrissants et c’est un magnifique slowburn écrit tout en finesse qui nous est livré ici. On est loin des gros clichés, du « sexy pour sexy » sans rien de concret derrière et c’est une immersion dans les travers humains qui nous est offerte. Dure, mais belle. Poignante et émouvante. La sensualité n’est cependant pas en reste et les scènes sont douces et bienvenues, au bon moment. C’est personnellement une belle découverte que la plume de cette auteur que je recommande et je surveillerai attentivement ses prochaines sorties !