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Résumé
Nos corps étrangers Quand Élisabeth et Stéphane déménagent loin de l'agitation parisienne avec leur fille Maëva, ils sont convaincus de prendre un nouveau départ. Une grande maison qui leur permettra de repartir sur de bonnes bases : sauver leur couple, réaliser enfin de vieux rêves, retrouver le bonheur et l'insouciance. Mais est-ce si simple de recréer des liens qui n'existent plus, d'oublier les trahisons ? Et si c'était en dehors de cette famille, auprès d'autres, que chacun devait retrouver une raison de vivre ? Dans son premier roman, Carine Joaquim décrypte les mécaniques des esprits et des corps, les passions naissantes comme les relations détruites, les incompréhensions et les espoirs secrets qui embrasent ces vies.
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12 avis sur ce livre
- Céline Garcia- 23/01/2021ExcellentCette famille pourrait être nous ou vous ... un roman à couper le souffle une fin qui explose. A lire absolument.30
- Juju et ses livres- 18/01/2022BluffantUn roman coup de cœur ! Un roman coup de poing !! Bluffant. Voilà le mot qui me vient pour le décrire. C'est un récit bouleversant, percutant, choc, qui chamboule que nous livre ici l'auteure. Carine Joaquim nous montre les mécanismes du corps et de l'esprit, la mécanique des relations. L'auteure aborde de nombreux thèmes comme les relations de couple, l'adultère, l'adolescence, le handicap et d'autres encore mais je ne veux pas vous les citer tous au risque de vous spoiler. Je vous laisse découvrir car vraiment il le faut. La psychologie des personnages est profonde et très bien travaillée. Les pages s'enchaînent. On ne peut pas lâcher le livre car on veut savoir. Le récit nous emporte vers des faits sordides.... Jusqu'au final... Et quel final!!!!! Quelle claque. Mon seul bémol, la fin peut être un peu rapide. Je serais bien restée aux côtés de Élisabeth, Stéphane et Maeva pour en savoir plus. Mais cela n'engage que moi et surtout ça n'enlève en rien le pouvoir de ce roman !!! Il est très bien écrit. C'est profond, sensible, intense et sombre Un roman à lire absolument!20
- Aude Bouquine- 14/11/2021Un fond profond, une plume bouleversante...Déménager dans une grande maison et investir un atelier situé dans son grand jardin : voilà la grande idée de Stéphane pour « effacer les fautes commises et repartir sur de nouvelles bases. » Élisabeth se laisse séduire, Maëva l’adolescente du foyer fulmine. Élisabeth occupe cette dépendance au fond du jardin pour recommencer à peindre, seul moyen pour elle d’exprimer ses émotions. Stéphane accepte les contraintes de longues heures de transports en commun pour rejoindre son travail, Maëva entre dans un nouveau collège qu’elle déteste, comme chaque ado qui se respecte. Changer de lieu pour changer de vie… Quelque chose qui s’apparente à un semblant de vie normale reprend son cours, mois par mois, trimestre scolaire après trimestre scolaire. En surface, tout est lisse. En profondeur, les cœurs sont rugueux, les personnalités accablées, les esprits tourmentés. « Ce cirque n’était pas nouveau. Après le retour de Stéphane à la maison, quelques années auparavant, ils s’étaient accordés tacitement sur le rôle dévolu à chacun, et tous l’avaient joué à la perfection. Le gentil mari repenti. L’épouse digne. La jolie petite fille bien coiffée qui racontait ses journées d’école en se persuadant que ça intéressait vraiment quelqu’un. Et en coulisses, ça dégueulait dans la nuit, ça pleurait sous la couette, ça fuyait de tous les côtés. Rien n’avait plus jamais été étanche » Le vide croît chez Élisabeth, le souvenir excite Stéphane, la révolte gronde dans le cœur de Maëva. Toutes ces émotions bouillonnent dans un immense chaudron et le lecteur attend, tout en sachant que le moment viendra, où tout cela débordera. « Nos corps étrangers » a été une expérience de lecture inédite. C’est d’abord un roman qui séduit par la beauté de la plume. Carine Joaquim possède une écriture empathique, derrière chaque mot se cache une émotion qui frappe le lecteur. Derrière chaque thématique, la vulnérabilité des êtres s’échappe des pages pour parvenir jusqu’à nos âmes totalement ouvertes, accessibles, réceptacles des ébranlements qui s’abattent sur les protagonistes. « C’est dans l’improvisation, sans doute, que se cache le bonheur, dans ces moments infimes où la joie s’invite, d’autant plus précieuse que personne ne l’attendait. » Pourtant, aucune improvisation dans ce texte où chaque évènement a une raison d’être et sert un propos à venir. J’ai été très perturbée par le nombre de thématiques abordées dans ce roman assez court, 233 pages. J’en ai noté huit, ce que je trouvais énorme. Je me suis demandée si Carine Joaquim aurait pu construire son roman différemment, sans trouver de réponse à mon questionnement. J’avais donc des réserves, mais aussi de nombreuses interrogations. J’ai eu la chance de discuter avec l’auteur, lui demandant de m’expliquer la genèse, ce qu’elle avait voulu exprimer en condamnant presque le lecteur à l’asphyxie. D’une part, elle a m’a ouvert les yeux sur ces thématiques, les reliant entre elles dans cette chose qu’on appelle la vie. Les évènements qui frappent les quatre personnages principaux sont simplement les affres du quotidien. Ils sont tous pris dans leurs vies, différentes selon les personnages, mais bien réelles, si bien que l’essentiel, le drame qui se joue, la tragédie qui se prépare devient invisible. Forte de ces explications, j’ai donc relu le roman, ce qui ne m’arrive jamais et je l’ai vu sous un angle totalement différent. J’ai saisi la mécanique, compris différemment les nombreuses ouvertures qui finalement convergent vers un seul but, compriment et étranglent peu à peu un seul personnage pour converger vers une fin qui laisse réellement le lecteur exsangue, abasourdi et assommé. Ceci me conforte grandement dans mon désir de toujours savoir comment un auteur a pensé son roman, quels étaient ses buts, comment il a envisagé le déroulement et surtout sur quels axes il a travaillé pour parvenir au résultat escompté. Je trouve cela éminemment passionnant et dans ce cas précis, cette discussion a considérablement éclairé ma pensée et délié le nœud que j’avais dans mon esprit. Je ne peux révéler la thématique centrale de ce récit. Juste vous dire que c’est une thématique forte, tabou, incomprise. Que Carine Joaquim a ajouté sa pierre à l’édifice pour nous aider à comprendre le mécanisme qui se déploie petit à petit, l’état de sidération, l’incompréhension de la personne concernée, mais aussi celle des autres ! Ce roman intense vous broie, mais sans que vous le voyiez venir. Sous les silences, le détachement, les difficultés de vie personnelles finalement banales, la fin du récit vous assomme. J’ai aimé la façon dont Élisabeth reprend vie, elle qui « avait appris à poser un sourire sur son masque quotidien. », elle qui, au travers de la peinture laisse s’exprimer des émotions alors qu’elle « glissait petit à petit dans des vêtements trop amples, rapetissait, s’effaçait du monde avec le plus d’élégance possible. » Son art « c’était la vie qui revenait peupler ses paysages intérieurs. » C’est un beau personnage de femme qui semble invisible, mais dont la sève intérieure n’est pas encore gelée et qui renaît lentement à la vie. Carine Joaquim a une façon exceptionnelle, qui vient des entrailles, de décrire les émotions et les ressentis, quel que soit le sexe ou l’âge des protagonistes. Les vibrations adolescentes sonnent extrêmement justes et les questionnements parentaux sont pertinents « Sa honte était immense, et en même temps une puissante colère grandissait en elle. Pourquoi les enfants devenaient-ils ces inconnus capables de choses inimaginables, dont elle devait ensuite répondre en tant que mère ? » Les relations de couple qui se délitent, par rancune silencieuse, temps qui passe ou secrets inavouables sont dépeintes avec exactitude et précision. Le ton est juste, les mots sont judicieusement choisis et le phrasé est non seulement mélodieux, mais aussi saisissant. Ce roman est une belle ode aux femmes, aux incomprises, aux malmenées, à celles qui crèvent de l’intérieur à cause d’émotions trop intenses, à celles qui semblent invisibles, mais rayonnent, à celles qui n’y croyaient plus et qui pourtant renaissent. Carine Joaquim a la plume raffinée et poétique pour embraser son propos. Je lui souhaite beaucoup de succès avec ce livre, et les suivants.20
- Mais lis ça!- 06/05/2021Une claque d émotionsTellement de sujets abordés dans ce livre , auxquels on aurait pas pensé avec la couverture! Les mots que l auteur utilise pour décrire le ressenti et sentiment des personnages sont magiquement bien choisis .... wouahou20
- MissChocolatine📚- 06/03/2021Immense coup de cœurNOS CORPS ÉTRANGERS fait partie de ces romans qui vous marquent dès les premiers mots, dès les premières lignes, dès les premiers paragraphes… pour vous capturer au cœur de cette cage qui n’est ni dorée ni majestueuse, mais qui grignote une part de vous à chaque page tournée. Carine Joaquim signe un roman d’une précision exquise décortiquant les méandres du subconscient, cette réalité silencieuse se camouflant de toutes et de tous. Au départ, leur famille était à l’image parfaite. Des rires, des câlins, des moments de partage, des souvenirs à la pelle, ces moments indélébiles et magnifiques marqués à l’encre pour l’éternité. Au cours de cette histoire merveilleuse, l’un fauta l’autre sombra et ce petit bout de chou survécut. Les cris, les larmes, le corps qui lâche prise se délestant de son surplus cauchemardesque dans les toilettes. Et puis vînt ce temps où il fût le moment de recoller les morceaux, imparfaits collages qui ne tiennent guère que par l’espoir de jours meilleurs. Fuir les souvenirs, les douleurs, recommencer à zéro loin, loin, de tout. Une maison au cœur de la banlieue parisienne, le jardin bucolique, la dépendance, source de l’éventualité, un paysage bucolique où à sa simple vue, à humer cet air précieux, à écouter cette symphonie naturelle, devient le berceau de la renaissance. Élisabeth, Stéphane et Maëva, y posent les valises. Élisabeth y croit un tant soit peu. Maëva déteste ses parents et Stéphane se coltine le RER. Élisabeth panse son cœur, son corps, son âme peu à peu. Maëva découvre l’hostilité des corps incontrôlables et la passion. Stéphane se souvient de sa plus belle erreur, de sa plus belle valse des corps. Au rythme entraînant, bousculant et impérieux, les corps se délitent, apprennent, se découvrent, dansent un ballet où le chaos silencieux surgira de sa boîte. Carine Joaquim nous engouffre au cœur d’un roman puissant, nous entraîne dans ces intimités amputées, nous bouscule sur nos aprioris. Un roman intransigeant porté par une plume qu’il est tout autant. Un thème moderne mis en exergue par des personnages éblouissants, amers et captivants. Tableau parfaitement imparfait d’une esquisse sociale, conte moderne, où les corps deviennent ces étrangers, maîtres des maux et des préjugés. Un immense coup de cœur pour ce premier roman de Carine Joaquim qui a su me surprendre, et bien au-delà. A découvrir absolument !20
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