Manières d'être vivant : enquêtes sur la vie à travers nous

Morizot réussit l'exploit de nous bouleverser - par ses descriptions du hurlement des loups, du chant des oiseaux, des relations entre loups, brebis et chiens de berger - tout en bouleversant - par ses analyses philosophiques fines et d'une clarté rare - le rapport que nous entretenons avec la nature et les multiples formes de vie qui la composent et avec qui nous cohabitons.

Une immersion dans les pratiques de pistage des loups, qui nous conduit à des expériences philosophiques. Des données scientifiques, des éléments d'histoire de la philosophie, des récits d'expériences d'observation des loups, composent cet ouvrage riche, dont on ressort davantage conscientes de notre place parmi les vivants, les êtres vivants. Et on peut appréhender ce que Baptiste Morizot appelle une "diplomatie des interdépendances", plus spécifiquement ici une diplomatie interespèces. Un beau texte, émouvant parfois, enrichissant tout le temps.

Baptiste Morizot nous propose un ensemble de textes sur la place de l’Homme, le vivant, la nature, l’écologie. Dans un premier temps nous partons pister les loups dans le Vercors avec l’auteur. On y en apprend davantage sur leur mode de vie, leurs habitudes, leur environnement, leur mode de communication etc. Ce sera également l’occasion de rencontrer d’autres espèces et de les découvrir à leur tour. Dans un second temps le livre devient davantage philosophique (et plus difficile à lire pour la novice en philosophie que je suis mais tout à fait compréhensible et abordable en ayant un dictionnaire à portée de main et quelques notions de biologie et d’écologie). Un ouvrage extrêmement intéressant, riche et enrichissant sur le rapport que nous entretenons avec le monde qui nous entoure et les différentes manières d’être vivant avec qui nous cohabitons.

Une philosophie moderne qui part d’une observation sur le terrain, avec une plume pleine de poésie, de bon sens et une nouvelle vision du rapport au vivant. Un appel à la fusion de la sensibilité et du savoir pour mieux comprendre les différentes manières d’être vivant, les choix évolutifs des autres habitants et vers une « diplomatie avec le vivant en soi et hors de soi »