Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique

Ce roman je l’ai lu une 1re fois en 2018 chez Belfond, il est réédité en poche depuis février par les éditions Nami. Près de 5 ans plus tard, mon avis n’a pas changé. J’ai adoré cette relecture. L’histoire, loin d’être légère malgré ce que le titre pourrait suggérer. Le livre met en lumière la culture indienne à travers le parcours de Nikki, une jeune Indienne réticente à sa propre culture. Contrainte d’aider sa sœur Mindi à trouver un mari dans le quartier indien de Southall à Londres, Nikki se retrouve à enseigner l’écriture à des femmes veuves, confrontées à la solitude et à des problèmes culturels. Les femmes du cours, initialement analphabètes, révèlent petit à petit leurs histoires, se libérant de leur isolement. Nikki, initialement déçue de ses élèves, réalise l’importance de son rôle dans la libération de ces femmes du carcan patriarcal. Le roman explore l’identité, le patriarcat, l’endoctrinement et les mœurs de la société Sikh de Southall. Il brise les stéréotypes liés à cette communauté et aborde des thèmes importants comme l’extrémisme religieux, le divorce, les mariages arrangés, le deuil et la pression sociale. Les échanges entre les veuves, teintés d’humour, révèlent leurs aspirations, dévoilant des femmes qui cherchent encore l’amour passionné qu’elles n’ont jamais connu. Ce sont les femmes qui m’ont touché et qui sont sans conteste la force de ce roman, leurs aspirations m’ont émue et fait rire aussi. Entre tradition et modernité, Jaswal Balli Kaur écrit un roman fort et émouvant, engagé, plein d’esprit, de chaleur humaine et d’humour. 💻Chronique complète sur le blog 💻

"Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique". Ça m'a fait sourire la première fois. Et bien, sachez que sous ce titre amusant se trouve un roman beaucoup plus sérieux et profond qu'il n'y paraît. "Association sikhe recherche animatrice pour atelier d'écriture réservé aux femmes". Une aubaine pour Nikki, jeune londonienne qui cherche à s'épanouir dans un travail qui mettrait sa créativité et ses convictions à profit. Contre toute attente, Nikki se retrouve face à une dizaine d'Indiennes, majoritairement veuves et souvent analphabètes. Des femmes qui, sous le poids des traditions, ont appris à être des épouses plutôt que des personnes. Des femmes qui, une fois veuves, ont du mal à trouver leur place en tant qu'individu et vivent en communauté. Et pourtant, Nikki va très vite se rendre compte qu'à défaut (pour certaines) d'avoir connu le plaisir, elles ont toutes connu au moins le désir et ont une imagination TRÈS fertile. Petit à petit les veuves se dévoilent, assument leurs fantasmes, leurs secrets. Ces cours d'écriture deviennent un moyen de se livrer en plus d'écrire des histoires érotiques. Ces cours d'écriture deviennent également le théâtre où se confrontent deux points de vue différents de la communauté indienne. D'un côté une branche conservatrice, de l'autre une branche plus moderne, qui ne voit pas le mariage ou la vie en communauté comme une obligation ou une fatalité. D'autant plus que Nikki apprend que la seule jeune femme qui était considérée comme "rebelle" et "trop moderne" a disparu. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman étonnant et sensible. J'ai été très agréablement surprise par l'histoire. J'ai ri, grincé des dents, j'ai été révoltée, j'ai été fière, et par-dessus le marché j'ai appris beaucoup de choses. Mon seul regret est de l'avoir laissé trainer aussi longtemps dans ma pile à lire.

Un livre feel-good, féministe, politique. J’ai ri, j’ai pleuré, je me suis laissée emporter par une histoire pas si simple mais si bien racontée. Un vrai plaisir de lecture 🤭

Quand nos origines se mêlent à notre pays de naissance … Non ce n’est pas un discours politique, enfin plus social … Car ce roman l’est. Nikki est une jeune londonienne, étudiante et serveuse dans un pub dans un quartier de la capitale , elle doit aider sa sœur Mindi à trouver un mari. De culture indienne, elle veut le faire selon les traditions ancestrales , le « mariage arrangé » mais trouver le bon et gentil mari. Nikki , sans conviction met une annonce dans le temple de Southall , temple sikh. Cependant , Nikki tombe sur une annonce intéressante : recherche professeur pour donner des ateliers d’écriture… Elle y va, intriguée, mais tombe sur la directrice de l’association, quelque peu sévère… Elle comprend vite que ce qu’elle demande ce sont des cours d’alphabétisation… Loin de ce qu’avait imaginé Nikki, qui rêvait plutôt de soutien à des cours d’écriture, développer l’imaginaire des élèves … Des élèves elle en aura , peu communes… Des veuves de tout âges de la communauté sikh, certaines âgées d’autres de son âge … Si elle accepte finalement de prodiguer des cours de soutien , ses élèves lui demandent une autre requête , bien surprenante… Tout d’abord réticente, Nikki accepte ce défi qui la mènera au delà ce qu’elle espérait … Solidarités , amitiés, prise de confiance en elles… Contre certains homme de la communauté qui voient ce cours de très mauvaise augure… Lecture agréable mais sans « ce grain de folie » de la lecture précédente … Toutefois, les liens des femmes de cette communauté ( nouvelle génération née en Grande-Bretagne et celles venues des villages en Inde), qui se lient et se délient au fil d’une enquête sur l’une d’entre elle disparue quelques temps plus tôt … Un crime non élucidé … mais pour combien de tps ? Je vous laisse le découvrir …

Un récit qui nous amène bien au delà du simple fait de rire d’histoire aguicheuse, mais qui nous ouvre l’esprit sur cette parole qui se délit enfin, sur ses femmes qui dans la pénombre de la nuit, aspirent à plus que ce qu’on leur laisse.