Mademoiselle Else

J’ai pris énormément de plaisir à lire ce livre. L’histoire est très intéressante et poignante et on se plonge très vite dans l’histoire. Le personnage est complexe et touchant. La lecture est rapide et en plus très agréable. Je recommande vivement.

Ce bijou littéraire (étonnant) se renouvelle au fil d'un soliloque introspectif, confronté aux interrogations contemporaines, et ceci dans l'écrin d'un hôtel de luxe. À lire d’une traite afin de ne pas perdre le fil…

Une lecture fascinante et prenante. L’auteur nous plonge dans les pensées de Mademoiselle Else avec une facilité déconcertante. J’ai aimé le personnage, son petit côté effronté et affirmé peu commun vis à vis de l’époque à laquelle le récit se situe. Rapide et fluide, j’ai tourné les pages aussi vite que les pensées défilent.

Mademoiselle Else (1924) est un monologue intérieur d’une grande modernité. À mon humble avis, le plus envoutant stream of consciouness qu’il m’ait été donné de lire pour l’instant. Réifiée, transformée en monnaie d’échange, Else est le jouet des hommes de son entourage qui l’obsèdent autant qu’ils la dégoutent. Avec ce court récit, Schnitzler entre pour moi dans le groupe très restreint d'auteurs sachant écrire des personnages féminins complexes. Après La Nouvelles rêvée et Mademoiselle Else, j’ai hâte de poursuivre la découverte de ce sceptique mélancolique de la Vienne 1900.

Nous suivrons Else, jeune fille de bonne famille en villégiature italienne. Mais voilà, les difficultés se font connaître et aboutissent à un marché insurmontable. Elle rêve de luxure, de luxe, de frivolités et portant le corset social est plus serré que jamais. Le tragique est naissant, et comme tragédie il connaît son apogée. La psychologie d'Else décrite par Schnitzler est indiscutable, le roman pique à vif. Superbe.