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Résumé
Le roi et l'horloger Arnaldur Indridason met tous ses talents d'auteur de roman noir mondialement reconnu, sa maîtrise de l'intrigue, du découpage, du rythme de l'action ainsi que du suspense, au service d'un grand roman historique et d'une oeuvre littéraire magnifique sur la paternité et sur les relations des hommes qui ne savent pas se parler. Au XVIIIe siècle, l'Islande est une colonie danoise, gérée par les représentants de la Couronne qui souvent usent de leur autorité pour s'approprier des biens, en profitant en particulier des lois qui condamnent les adultères à la peine de mort. Le roi Christian VII, considéré comme fou et écarté du pouvoir, traîne sa mélancolie à travers son palais jusqu'au jour où il rencontre un horloger islandais auquel a été confié un travail délicat. Une amitié insolite va naître entre les deux hommes. À travers la terrible histoire du père de l'horloger, le souverain va découvrir la réalité islandaise et se sentir remis en cause par la cruauté qui s'exerce en son nom. Des ateliers du palais aux intrigues de la cour et aux bas-fonds des bordels de Copenhague, nous accompagnons ces héros dans leur recherche tragique et vitale.
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- Marie Nel- 07/08/2023Très bonne découverte d'un auteur nordiqueCela faisait un moment que je voulais lire Arnaldur Indridason. J'aime les polars nordiques et cet auteur m'intriguait. Et pourtant c'est avec un roman qui n'est pas un polar que je le découvre. Quand j'ai vu qu'il avait écrit un roman historique, je me suis dit qu'il fallait vraiment que je ne le loupe pas. Si vous me suivez régulièrement, vous savez que j'aime beaucoup ce genre de livres, où l'Histoire avec un grand H rejoint la petite, celle que l'auteur invente. Et cela va être le cas avec ce roman. Pas d'enquête policière, pas de crime, mais une histoire très prenante où le suspense est présent et rend la lecture addictive. Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle, à Copenhague, au palais royal de Christiansborg. Un horloger, Jon Sivertsen, a trouvé dans les caves du palais une ancienne horloge en pièces détachées. Il s'avère qu'elle est vieille de plus de deux cents ans, ait été fabriquée par Isaac Habrecht et soit la réplique de la magnifique horloge de Strasbourg. Si vous ne la connaissez pas, allez voir sur le net, elle est époustouflante de beauté et de complexité avec un coq qui chante en déployant ses ailes, avec le cycle de la lune, avec celui de la vie avec des silhouettes représentant l'homme à différents moments de sa vie. J'ai eu la chance de la voir en vrai, et j'ai été subjuguée par le talent de l'artiste qui l'a fabriquée. Je m'égare, revenons au livre. Donc Jon Sivertsen se met en tête de restaurer l'horloge, de la remonter et la faire fonctionner. Il ne s'attend pas une nuit à avoir une illustre visite en la personne du roi Frédéric VII, en robe de chambre et aviné. Il passe pour un fou à la cour, est souvent seul il trouve donc dans l'horloger une compagnie. La restauration l'intéresse et il se met à discuter avec l'horloger. Le roi est aussi intrigué par l'histoire personnel de Jon. Il est islandais d'origine, l'Islande est une colonie Danoise, il a fui son pays pour se réfugier à Copenhague. Il a vécu un drame terrible, le roi est très curieux sur le sujet, et Jon lui raconte alors son histoire qui est loin d'être banale. En effet, ses parents ont tout deux été condamnés et exécutés pour usurpation d'identité entre autre, sur ordre du père du roi actuel Christian VII. Celui-ci est intrigué et presse l'horloger pour qu'il en raconte plus. Jon va ainsi lui parler de l'histoire de ses parents, mais aussi de son pays, de leur façon de vivre, qui semble être inconnu pour le roi, prenant les Islandais pour des sauvages. Mais parler du passé va être compliqué pour Jon, et va aussi avoir des répercussions sur l'état psychologique du roi. Jon va ainsi parler de sa vie en Islande, certaines des lois de ce pays sont différentes du Danemark même si c'est une colonie danoise. Notamment les lois sur la famille, le couple, la paternité qui ne sont pas tendres avec les gens. À la moindre infidélité, le moindre adultère, les personnes se retrouvent vite jugées, emprisonnées, et voire même exécutées. Ce qui se passa pour les parents de Jon. Le récit de leurs vies fait écho avec celle du roi, on comprend ainsi mieux ses troubles, ses crises de panique. Tout son entourage veut le faire passer pour fou, mais je ne sais pas si c'était tout de même à ce point là, c'est surtout ce que les autres veulent lui faire croire. Souvent, il sera demandé à Jon d'arrêter son récit, qui se déroule sur plusieurs semaines, pour ainsi, épargner le roi. Mais lorsque celui-ci revient et demande à nouveau à l'horloger de continuer son histoire, celui-ci ne peut qu'obéir à son roi. C'est une sorte de cercle vicieux dans lequel s'enfonce l'horloger. J'ai beaucoup aimé le personnage de Jon. Il est discret, sympathique, empathique, il aime son art, il est plein de connaissance. Il n'a pas eu une enfance facile, mais a su rencontrer les bonnes personnes qui lui ont permis d'avancer et de devenir l'homme qu'il est. Tout le roman tourne dans le présent autour du roi et de l'horloger, et dans le passé, entre les parents de Jon et leurs détracteurs. Donc peu de personnages, mais tous très importants pour l'histoire, tous très bien travaillés par l'auteur, ils ont de l'épaisseur, ils sont bien présents, et il est très facile pour le lecteur de les imaginer. L'auteur a également très bien décrit les décors et les paysages, sans alourdir pour autant le texte. Que ce soit dans les rues de Copenhague, ou dans la campagne islandaise, au bord de la banquise ou dans les décors du château, tout est très bien représenté. J'ai vraiment eu la sensation de vivre dans ces pays le temps de ma lecture. La seule chose qui me ralentissait un peu au début, ce sont les noms islandais, qui ne sont pas toujours facile à lire, mais c'est une habitude à prendre. L'auteur parle aussi avec beaucoup de détails de Isaac Habrecht, cet illustre horloger, même plus que cela, car ce qu'il réalise est du domaine de l'art. Je suis allée sur internet chercher certaines infos, et j'ai retrouvé exactement ce que décrivait l'auteur. Je n'ose imaginer le travail qu'il a dû faire en amont pour être aussi précis et en même temps très clair. Il rend la connaissance accessible par tous, et ça j'apprécie énormément, c'est le genre de livre duquel on ressort grandi. Je découvre Arnaldur Indridason avec ce livre, et je suis conquise par sa plume, par la précision de ce qu'il écrit, par sa délicatesse tout en étant très juste, sans fioritures. Il sait également mettre beaucoup d'émotions. J'ai été très touchée par l'histoire des parents de Jon, l'auteur a très bien su retranscrire tous les événements et les rendre si réels. Sûrement que des gens comme eux ont existé, et c'est encore plus dramatique. On sent tout de même qu'il aime écrire des polars, car il sait mener une sorte de suspense et de tension tout le long qui font qu'il tient en haleine le lecteur. J'ai suivi les événements avec avidité. Que ce soit dans le présent, avec la reconstitution de l'horloge, Jon vit quelques péripéties pour retrouver certaines pièces. Et que ce soit dans le passé, avec ce qui arrive aux parents, on sait très vite la finalité, dans les cinquante premières pages. La fin n'est pas le but, c'est le chemin que prend l'auteur pour y arriver qui est très intéressant. Et puis, je me suis tout de même mise à espérer que cette fin ne serait pas celle envisagée, ce qui a tout de même crée un certain suspense. En tout cas j'ai été très émue par toutes ces vies. J'ai tout aimé dans ce livre, l'histoire, les personnages, les lieux, et bien sûr le style et la plume de l'auteur. Je ne me suis pas ennuyée et ai lu avec un certain intérêt, et je n'appréciais pas qu'on me dérange. La narration à la troisième personne permet de garder une certaine distance avec les personnages qui n'est pas négligeable. Je pensais que les parties concernant le passé serait à la première personne, puisque c'est Jon qui en est le narrateur, mais l'auteur a eu la bonne idée de garder la même narration qu'au présent, et j'ai apprécié cette distance avec les personnages. Les émotions sont déjà assez bien décrites. Je vais continuer de lire les livres de Arnaldur Indridason, je suis charmée par son écriture. J'ai dans ma bibliothèque "La cité des jarres" que je n'ai pas encore lu, mais je vais vite réparer cette erreur. J'ai très envie de le découvrir maintenant dans le genre du policier et du suspense pur. Si vous aimez les romans historiques, les pays nordiques, l'ambiance froide qui y règne, n'hésitez pas à lire ce roman, vous serez conquis, j'en suis sûre. L'auteur a écrit ce livre comme un conte, comme ceux que je lisais petite, je pense notamment aux contes d'Andersen. J'ai retrouvé cette ambiance ici.30
- Mediatheque Flore- 04/06/2024La curiosité du roiJ'ai beaucoup aimé, la restauration de cette horloge exeptionnelle. Une horloge qui évoqué l'histoire par elle même, avec ses rouages et mécanismes animé une fois restauré. Le roi curieux de connaître le vécu de jhon l'islandais QUi avait au final quelques rapports avec le passé du pere du roi, ce même roi qui n'avait plus tout pouvoir car succédé par son fils.10
- Greta- 08/09/2023Roman captivant!Une roman historique captivant qui se déroule au XVIIIe siècle entre l'Islande colonie danoise et Copenhague. Une improbable rencontre entre l'horloger islandais et le roi permet de connaître la tragique réalité islandaise et réunir ces deux hommes sur la thème de la paternité.10
- Coco78- 25/05/2024L'Islande à l'époque où elle dépendait du DanemarkOn apprend un peu d'histoire sur l'Islande00
- ClaireBdBd- 07/01/2024Dur et splendideXVIIIè siècle, L’Islande est alors une colonie danoise. A Copenhague, dans les réserves poussièreuses du château de Christianborg dort une horloge, véritable oeuvre d’art et d’artisanat d’un horloger suisse. Jon Silversten, horloger, se prend de passion pour cette horloge et entame sa lente et laborieuse restauration. Le roi Christian VII, écarté du pouvoir car considéré comme fou, traîne sa mélancolie dans les couloirs du château et rencontre alors cet islandais taciturne. Une amitié étonnante naît entre les deux hommes. Jon raconte des histoires au souverain. Des histoires de son île natale, celle - surtout - de la fin tragique et injuste de son propre père, apportant alors au roi un reflet cruelle de sa propre société et son propre pouvoir. Si je connais Arnaldur Indridason, c’est surtout pour ses polars dont la noirceur n’encourage pas à visiter l’île nordique. Aujourd’hui, il met son indéniable talent de conteur au service d’un roman historique à la fois impitoyable et splendide.00
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