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La vie rêvée : journal de poésie 1929-1933

Arfuyen, 2016
Grand Format

Antonia Pozzi

XXe siècle avant 1945

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Résumé

Morte à 26 ans, Antonia Pozzi (1912-1938) a laissé une oeuvre considérable dont la publication posthume a révélé la force et l'originalité. Vittorio Sereni, l'un de ses plus proches amis, a le premier reconnu ses dons exceptionnels. Eugenio Montale admirait la « pureté du son » et la « limpidité des images » de sa poésie. T. S. Eliot quant à lui se disait frappé par « sa pureté et sa probité d'esprit ». Un an après sa mort, Mondadori édite un premier ensemble de ses poèmes tandis que, l'année suivante, paraît sa thèse : Flaubert. La formazione letteraria (Garzanti, 1940). Dès 1943 est publiée l'intégrale du Journal de poésie, sous le titre Parole. Diario di poesia 1930-1938, réédité en 1948 avec une préface d'Eugenio Montale. Alors que les poèmes ne constituent qu'une faible part du journal de Katherine Mansfield, le Diario di poesia d'Antonia Pozzi présente l'originalité d'être entièrement constitué de poèmes qui, grâce à la tension de l'écriture et à la vivacité du regard, réussissent à échapper aux facilités du lyrisme comme à la platitude de la description. Le premier texte de ce Journal de poésie est daté de Sorrente, le 2 avril 1929 - elle vient d'avoir 17 ans. Le dernier de Misurina, le 7 août 1938 : « Les fleurs de la folie s'ouvrent lentes / sur l'eau de l'âme, réfléchissant / la grande cime couronnée de nuages... / Ton sang qui rêve de pierres / est dans la pièce / un silence extraordinaire. » Quatre mois plus tard, elle se rend à l'abbaye cistercienne de Chiaravalle, près de Milan, avale plusieurs comprimés de barbituriques et s'allonge sur un pré voisin. Le premier ensemble ici publié s'achève au milieu du Journal de poésie, le 25 septembre 1933 : « Ô toi / voile - de ma jeunesse, / ma robe légère, / vérité évanouie - / ô noeud / luisant - de toute une vie / qui fut rêvée - peut-être - / oh ! pour t'avoir rêvée, / ma chère vie, / je bénis les jours qui restent - / la branche morte de tous les jours qui restent, / qui servent / à te pleurer. » Tels sont les derniers mots du poème écrit ce jour-là, « La vita sognata » (La vie rêvée), qui donne son titre à ce volume.

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