Avant que j'oublie

Tout en retenue, Anne Pauly magnifie le deuil en enquêtant sur la vie de ce père tyran mais père également! Pudeur, délicatesse du style, intensité des souvenirs accrochés aux objets. Ne sont-ce pas les objets qui nous possèdent, qui nous racontent, qui cartographient notre vécu? La narratrice n’en perd pas son franc-parler, son humour, son regard de biais sur ce que nous sommes, sur ceux qui restent! Magnifique partage des heures, des sensations et des souvenirs. Merci Anne Pauly!!

Pour son premier roman, Anne Pauly accomplit un numéro d’équilibriste : rester drôle et tendre quand on est immensément triste. Une écriture belle, légère, grave sur la perte d’un père, on tourne les pages le cœur gros et le sourire aux lèvres. Un grand moment d’émotion littéraire.

« Avant que j’oublie » est un premier roman très intime sur le deuil, celui du père, celui de l’auteure, des suites d’un cancer. Anne Pauly a la plume honnête, sans fard, empreinte de lucidité quand elle évoque la violence de son père avec sa mère, quand il était trop imbibé d’alcool, d’humour caustique quand l’émotion déborde, de pudeur et de tendresse quand elle parle de ce père aimé en dépit de tout et finalement aimant en dépit des apparences. Il faut du talent pour embarquer un lecteur dans une histoire si personnelle, Anne Pauly n’en manque pas et on devrait vite la voir revenir sur la scène littéraire. À suivre... .

Bien plus qu'un roman sur le deuil et la fin de vie, c'est une histoire d'amour filial follement énergétique qui assume ses excès, ses faux-pas et ses paradoxes de manière totalement décomplexé, sans pathos.

Le meilleur livre que j’ai lu depuis longtemps Émouvant, bien écrit, drôle, touchant Ce texte parle et résonne pour toute personne ayant perdu un père ou une mère Le temps du deuil et toutes ses étapes. On rit, on a la gorge nouée et on voudrait être auprès de l’auteur pour partager ce temps avec elle. Magnifique