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2 éditions

Tchevengour

Ginkgo, 2023
Grand Format

Andreï Platonovitch Platonov

Romans étrangers

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Résumé

Tchevengour Alexandre Dvanov, le fils d'un pêcheur noyé pour avoir cherché à savoir ce qui se trouve au fond d'un lac et de l'autre côté de la mort, est recueilli par le brave Zakhar Pavlovitch. Devenu adulte quand éclate la Révolution, il est envoyé par le pouvoir local à travers les steppes de la province pour voir comment vivent les masses et si elles se sont organisées socialement. Il y fait la rencontre du fougueux Kopenkine qui, sur sa fidèle monture nommée Force du Prolétariat et guidé par l'image de sa dulcinée Rosa Luxemburg, parcourt la Russie pour imposer le communisme à la pointe de l'épée. Ensemble ils parviendront à la ville de Tchevengour, là où la bourgeoisie a été éradiquée, là où le socialisme peut enfin se réaliser et le soleil briller sur tous les hommes. À la fois épopée tragi-comique du communisme et fable envoûtante et intemporelle qui se hisse à la hauteur de la légende, Tchevengour fut immédiatement refusé en 1929 par la censure soviétique. Platonov se tourna vers Gorki qui lui écrivit : « Vous êtes sans conteste un homme de talent, et votre langue est tout à fait originale. Mais malgré toutes ces qualités indiscutables je ne pense néanmoins pas que vous serez édité. L'obstacle, c'est votre mentalité anarchiste, qui est visiblement partie consubstantielle de votre esprit. » Interdit jusqu'aux dernières années de l'Union soviétique, publié en Occident vingt ans après la mort de son auteur, Tchevengour est à l'image du Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov ou de Vie et destin de Vassili Grossman un des plus grands romans maudits de la littérature soviétique et un des plus grands du XXe siècle. Initialement parue en 1972, la traduction de Cécile Odartchenko rendait toute la sombre poésie de cette oeuvre sans pareille mais avait été réalisée d'après un manuscrit tronqué. Elle est ici complétée par la traductrice elle-même de ses parties manquantes, et notamment de cette première partie que Pier Paolo Pasolini considérait comme « l'une des choses les plus belles de la littérature russe ».

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