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Résumé
«Vous entrez dans l'immense territoire d'un roman russe, contrée légendaire où jaillissent les eaux baptismales de la réalité historique, pâte sordide ou sublime travaillée par l'imaginaire. Fable russe, rêve universel.» Jorge Semprun. Lecteur, prépare-toi à affronter un récit à la fois limpide et étonnant de complexité. Que raconte-t-il ? L'ultime détresse d'un peuple de déshérités oublié dans un désert turkmène. Son nom : Djann, qui signifie «âme» - car l'âme est tout ce qu'il lui reste. Tel un héros de l'Antiquité, Nazar Tchagataiev, enfant du pays élevé par le Parti, s'épuise à rendre le goût de vivre à ses frères, gueux somnambules ayant perdu jusqu'au désir. Mais dans cette immensité désertique, pour cette pauvre humanité déchirée entre les aspirations de l'esprit et les soifs du corps, quel sens a le bonheur ? La prose de Platonov, à la fois abstraite et gorgée de sensualité, a une bouleversante puissance d'évocation. Ecrit en 1935, jamais publié du vivant de l'auteur, traduit en français en 1972 à partir d'une édition russe tronquée, Djann est aujourd'hui restitué dans sa version intégrale. Jokb, le filou, court récit prophétique, n'avait pas été réédité depuis 1927.