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Résumé
Le point de vue des éditeurs Longues jambes, torse svelte, cheveux couleur de jais, par un matin froid de mars 1705, un gamin de quatorze ans, son baluchon sur l'épaule, approche des trois tours noires du château de Bazoches. Sa dernière incartade chez les carmélites de Lyon - passablement éméché, il avait pris d'assaut un corbillard pour rentrer au couvent - lui a valu d'être expédié auprès de Vauban pour apprendre l'ingénierie militaire ; et c'est ainsi que le périple commence. L'enfance à Barcelone, les années d'instruction en Bourgogne, l'engagement successif au sein des deux coalitions européennes qui convoitent la couronne d'Espagne lors de la guerre de Succession, jusqu'au siège de sa ville natale et au massacre qui entraîne la reddition de Barcelone le 11 septembre 1714 : sans rien omettre de ses frasques, un vieillard cynique et désabusé dicte, depuis son exil viennois, les Mémoires d'un picaro qui a écrit l'Histoire. Satire historique et roman des passions humaines, Victus interroge les versions officielles des deux camps en donnant la parole aux véritables acteurs : les chefs de guerre, mais aussi l'armée des sans-grades qui ont défendu leur liberté jusqu'à la mort. De cette épopée vibrante et fantastique (presque) tout est vrai et tout est pourtant parfaitement invraisemblable. Barcelone l'irréductible, qui a tenu tête à deux empires et contenu pendant un an le plus effroyable des sièges, essuie la plus héroïque des défaites. Et entre rires et larmes, en lieu de tragédie, on se prend à croire au drame.