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Résumé
L'histoire de l'enseignement artistique reste encore, pour une large part, à écrire. Longtemps dédaigné car tenu pour une part accessoire du processus créatif (qui relèverait pour l'essentiel d'une originalité native fruit d'une disposition psychologique spécifique), elle retient toutefois depuis quelques années l'attention des chercheurs. Cet ouvrage a pour ambition de tracer quelques voies d'étude pour ce domaine particulier de l'histoire de l'art en prenant comme point de départ la réforme de l'École des beaux-arts de 1863. En réformant le mode d'organisation administrative et les structures d'enseignement de la vénérable institution, le gouvernement impérial espérait mettre la formation artistique en accord avec les aspirations modernes de la vie sociale. Cette rénovation des études permit à la valeur d'originalité de s'imposer comme le critère essentiel de la production et de l'appréciation des oeuvres d'art. Elle contribua, par la promotion d'une qualité individuelle dont la définition précise reste encore à établir, à ruiner l'ancienne organisation didactique académique et permit aux valeurs et aux pratiques de la modernité artistique de s'imposer. L'ouvrage revient dans une première partie sur le système d'enseignement de la peinture et de la sculpture établis à l'École des beaux-arts et sur les fonctions assignées à la formation. Il détaille ensuite l'histoire singulière de la réforme. Dans une dernière partie, la valeur d'originalité, qui servit de mot d'ordre aux réformateurs, est analysée dans ses multiples implications.