La confusion des sentiments

Jamais décrits avec autant d'intimité et de finesse, les sentiments humains apparaissent avec toute leur complexité. . Le meilleur livre en ce domaine.

« On ne reconnaît jamais aucun phénomène, aucun être humain que sous sa forme enflammée, que dans la passion. Car tout esprit monte du sang, toute pensée de la passion, toute passion de l’enthousiasme. » A travers ce que Zweig décrit comme la confusion des sentiments, il nous livre un récit où chaque personnage se retrouve en lutte permanente. Une lutte à la frontière de la passion, de la haine, de l’envie, de la colère, de l’admiration, de la compassion... et bientôt de l’amour. Cette lutte permanente entre le ressenti et ce qu’on accepte de montrer. Zweig retranscrit la complexité des rapports humains; une singularité, une histoire et une interprétation. Un texte puissant, presque assommant. Mais aussi vibrant et surtout ... vivant !

N’étant pas forcément fan des clichés homosexuels - ce roman s’en éloigne énormément ! Zweig, de sa somptueuse plume, vient nous toucher avec ses personnages simples bien que torturés. Roland effleure de plus en plus l’intimité sentimentale du professeur de philologie qui le passionne. Par un enchaînement d’attirance et de rejet, le héros sombre dans un tourment. À la fin de ce récit, ma première parole fut « c’est le plus beau roman que j’ai pu lire jusqu’ici » - je recommande sans concession !

La passion du héros est extrêmement communicative (rien d’étonnant pour une création de Zweig), à telle point qu’elle se reflète sur le lecteur qui vit et surtout comprend les personnages. Le thème est abordé avec autant d’avant-gardisme que de subtilité et je sais déjà que cet ouvrage restera longtemps gravé dans ma mémoire. Un incontournable !

- se lit d’un coup, mais un peu plus dur que les autres nouvelles de Zweig - Roland prend part dans un triangle amoureux dont il n’a même pas conscience avec deux êtres tristes et cachant tous deux le même secret d’une façon différente - on comprend que si le professeur le repousse autant c’est pour se protéger lui même de cet étudiant qu’il aime - pourtant, Roland confit qu’il n’aimera jamais dans sa vie quelqu’un autant qu’il a aimé son professeur, et on le ressent dans le roman car il est très affecté par son comportement contradictoire, mais ce ne sera jamais un amour comme le souhaiterait le professeur qui préfère donc mettre un terme à leur amitié - il lui a caché son homosexualité car il était la seule personne dont il n’aurait pas supporté de subir le regard de dégoût que cela inspire aux autres « A travers ce que Zweig décrit comme la confusion des sentiments, il nous livre un récit où chaque personnage se retrouve en lutte permanente. Une lutte à la frontière de la passion, de la haine, de l’envie, de la colère, de l’admiration, de la compassion... et bientôt de l’amour. Cette lutte permanente entre le ressenti et ce qu’on accepte de montrer. Zweig retranscrit la complexité des rapports humains; une singularité, une histoire et une interprétation. Un texte puissant, presque assommant. Mais aussi vibrant et surtout ... vivant ! «