Je suis toujours admirative de ces auteur•ices capables d’avoir une pensée novatrice et de la mettre par écrit pour que tout un chacun la comprenne… et Azélie Fayolle rejoint sans hésiter ce panel d’auteur•ices !
Pourtant, le constat au fondement de cet essai n’est pas inédit : des femmes écrivent, elles sont (parfois) lues, mais le plus souvent leurs productions sont tout simplement négligées et/ou reléguées au rang de témoignages. Ce qui est inédit ici, c’est la relecture que l’autrice fait des thèmes, des genres et des styles dans l’histoire de la littérature pour déceler ce qui constituerait un feminist gaze, un regard plus engagé que le female gaze.
Avec œuvres antérieures ainsi que plus ou moins contemporaines et extraits à l’appui, l’autrice parcoure les différents aspects que revêt le feminist gaze et ses analyses littéraires sont toutes plus éclairantes les unes que les autres ! Le balayage opéré m’a clairement donné envie de (re)découvrir certains écrits, à l’instar de ceux d’Annie Ernaux ou Renée Vivien (comme si ma PAL ne débordait pas déjà).
Outre un essai érudit mais bienveillant et accessible, j’ai aussi découvert une autrice avec sa chaîne YouTube (Un grain de lettres) très riche ! Je ne consomme pour ainsi dire jamais de contenu sur cette plateforme, donc c’est un supplément assez inattendu, mais plaisant et inhabituel pour moi.
Si comme sa vidéo sur son essai l’annonce et que cet essai n’est que le commencement de sa réflexion, et bien j’ai hâte de lire la suite !
Pour une plume engagée !
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