Cathylit- 26/05/2020

Époustouflant

Bon mardi à tous, un roman graphique aujourd'hui dont on a beaucoup entendu parlé au moment de sa sortie mais que je viens seulement de lire " Moi, ce que j'aime c'est les monstres" d'Emil Ferris. Un travail extraordinaire de dessins fait au stylo à bille (l'auteure a eu une grave maladie qui l'a handicapée et elle a renoué avec le dessin en scotchant un stylo à sa main pour pouvoir reprendre sa passion). L'histoire est complexe ; un mélange de deux histoires l'une dans l'autre. Une petite jeune fille qui se sent monstre est le souffre douleur à l'école (parce qu'elle est pauvre, n'a pas les vêtements à la mode, ne se lave pas très souvent ....) et dans son immeuble une femme meure. Elle va essayer de mener l'enquête et remonte le passé de cette femme. Un récit et des dessins troublants, bouleversants sur plein de thèmes la famille, les autres, l'apparence, Bref un roman graphique extrêmement riche. J'attends le 2 avec impatience. Quatrième de couv.Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d'une balle dans le coeur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l'ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak.