Avant tout, je remercie chaleureusement NetGalley et les éditions de la Martinière pour leur confiance en m’adressant ce roman tout juste sorti en librairie (le 6 octobre).
C’est la fin de l’été à Reykjavik. Il y a encore de belles journées en août mais en Islande la météo change vite. Cela n’empêche pas les islandais de faire la fête pour le bicentenaire de leur capitale en 1986. Mais bien que l’heure soit aux réjouissances, une ombre persiste à les ternir, celle de la disparition d’une jeune fille de quinze ans, Lára, trente ans plus tôt, sur la petite île de Videy à quelques encablures de Reykjavik. Lára était venue travailler l’été comme employée de maison chez Òttar et Òlöf : tout se passait au mieux mais elle avait finalement décidé de rompre son contrat. Le couple la pensait rentrée chez elle mais les parents de Lára, inquiets de ne pas avoir de nouvelles, avaient alerté la police. Après une rapide enquête, le dossier avait été refermé, concluant à une fugue ou un suicide. Mais Kristján le jeune inspecteur dépêché sur les lieux en 1956 n’avait jamais pu oublier Lára, la disparition de la jeune fille irrésolue restant, pour lui, un cuisant échec, d’autant que tous les dix ans, l’affaire revenait sur le devant de la scène, les journaux publiaient de nouveaux articles où l’image de la police était pour le moins écornée… En 1986, c’est Valur qui s’intéresse à l’énigme : jeune reporter, il décide de reprendre l’enquête. Qui sait ? Peut-être ses papiers réveilleront certains souvenirs ?
Sans être une fan absolue des polars nordiques, je prends plaisir à en lire de temps à autres (j’ai d’ailleurs beaucoup aimé ceux d’Eva Björg Aegisdòttir que je vous conseille si vous ne les connaissez pas). Je ne m’étais jamais laissée tenter par ceux de Ragnar Jònasson (à l’exception de « A qui la faute ? »), pourtant très en vue depuis quelques années. Ce cold case glacial a été écrit à quatre mains, avec Katrin Jacobsdòttir qui n’est autre que la première ministre islandaise ! Et c’est plutôt réussi.
L’enquête est bien ficelée, les auteurs ont ménagé le suspens jusqu’à la fin (petit regret, je l’ai trouvée un petit peu précipitée). Les personnages sont attachants, notamment Valur et sa sœur Sunna. Autre atout de ce thriller, l’atmosphère des années quatre-vingt en Islande, qui à cette époque, était encore un « petit » pays à mi chemin entre New-York et Moscou, sans touristes… Il est d’ailleurs fait mention de la rencontre entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev organisée en 1986 à Reykjavik.
Un bon page-turner.
#Reykjavik #NetGalleyFrance
Cold case 🇮🇸
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