BenNGT- 11/06/2024

Une symbiose inégale

Ce premier tome s’oppose à un défi de taille puisqu’il faut reprendre les rênes de Donny Cates qui a marqué pour toujours l’histoire de Venom. Marvel avait donc décidé de sortir ses gros calibres sur cette nouvelle série avec quatre mains à l’écriture : Al Ewing dont on ne présente plus les prouesses ; et Ram V qui avait su se démarquer en indé’ et chez DC. Bien que cette nouvelle équipe artistique propose un démarrage efficace en se réappropriant les éléments mis en place précédemment, l’exécution ne sera malheureusement pas à la hauteur sur ce tome 1… L’alternance entre les numéros écrits par Ewing et V apporte un certain dynamisme au récit, notamment car ils écrivent chacun dans des environnements opposés. La partie cosmique d’Ewing est prometteuse et offre une histoire de voyage dans le temps intéressante. En revanche, la partie urbaine de V manque d'originalité et peine à susciter l'intérêt du lecteur, ce qui provoque une disparité dans la qualité de l'écriture entre les les deux auteurs. Le récit manque aussi d'émotion, avec peu de scènes de joie ou de rigolade, ce qui rend difficile pour le lecteur de s'attacher au personnage de Dylan. Les dessins de Bryan Hitch sont efficaces mais peinent à se démarquer. Ils sont assez ternes et laisse une légère impression maussade pendant la lecture. En résumé, Venom Tome 1 propose une équipe artistique intéressante mais qui peine dans l’exécution. L’alternance d’écriture entre Al Ewing et Ram V apporte du dynamisme mais reste inégale. Les dessins de Bryan Hitch, bien qu’efficaces, manquent de distinction. Ce premier tome plaira aux fans de Venom mais il faudra attendre la suite pour se satisfaire réellement du scénario.