Dieu que c'était nul. Mauvais du début à la fin, alors qu'il y avait de bonnes choses, pourtant.
Si l'univers et l'intrigue demeurent corrects - prévisibles et excessivement basiques, certes, mais corrects - les personnages et le style d'écriture sont une catastrophe.
Immature, inutilement vulgaire, mal traduit, et que dire de cette héroïne ? Oraya est une enfant de 13 ans coincée dans un corps de femme adulte. Têtue, égocentrique, paranoïaque, profondément stupide... et pourtant, allez savoir pourquoi, elle reste persuadée d'être parfaitement capable de survivre toute seule quand le monde entier passe son temps à lui sauver les miches toutes les trentes lignes. Imbuvable au possible.
Raihn aurait pu, lui, être intéressant s'il n'avait pas souffert de l'écriture enfantine qui le condamne à s'exprimer comme un ado frustré qui croit encore être drôle quand il s'avère juste beauf. Mais c'est un rouquin aux cheveux longs - rien que pour ces raisons, j'ai décidé que je l'aimais bien. Chacun/e ses excentricités.
Néanmoins, je tiens à poser une question : à quoi sert le personnage d'Ibrihim ?
C'est un vampire infirme, qu'on passe notre temps à prendre en pitié - afin de mousser l'égo de la narratrice - et à dépeindre comme "le pauvre éclopé qui va mourir parce qu'il est teeellement faible".
Je vous arrête deux secondes : cette mentalité s'appelle le "validisme", et elle est à vomir.
Les personnes infirmes/handicapées/diminuées pour X raisons ne sont pas des personnes faibles. Bien au contraire. Ce sont les êtres humains les plus forts et courageux de cet univers. Pourquoi ? Parce que le moindre geste du quotidien incarne une putain d'épreuve là où nous, personnes valides, chialons dès qu'on se prend le petit orteil dans l'angle de notre mobilier.
J'emmerde cordialement quiconque se permet de s'apitoyer sur autrui simplement parce que ledit autrui vit une réalité différente. La valeur d'un individu ne se mesure pas à sa capacité physique.
Pour preuve, Ibrihim s'en sort très bien comme un grand pendant 90% du récit là où notre pas-si-petite-et-fragile Oraya frôle la mort à chaque paragraphe.
Fin de la parenthèse.
Ce livre est tout simplement merdique. Je n'ai pas d'autres mots. Ce fut un cauchemar de la première ligne à la dernière, et une telle médiocrité n'arrivait même plus à me faire rire - pourtant il y en avait des choses risibles.
Et non, ça n'a rien à voir avec Hunger Games. Si vous imaginez que ce chef d'oeuvre se résume à des gamins qui s'entretuent, je vous invite vivement à relire la trilogie.
D'ailleurs, je la relis en ce moment même, ne serait ce pour me désinfecter le cerveau et récupérer les neurones que j'ai perdu en lisant The Serpent et (trop long. Vraiment trop long).
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Un cauchemar
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