Un beau texte, mais difficile

Ne se sentant pas d'élever un enfant par elle-même, la mère de Laura l'abandonne chez sa mère, Nino, alors qu'elle n'est qu'un nourrisson. C'est un amour sans limites que cette grand-mère éprouve immédiatement pour ce petit être. Au fil des années, elle lui transmet sa passion : celle du 7e art. De découvertes cinématographiques en découvertes cinématographiques, petite-fille et grand-mère tissent un lien et une complicité indéfectible. Tout part en éclats avec l'arrivée du Covid et du confinement. Suite à la disparition de sa grand-mère, Laura décide de prendre la plume et d'écrire son histoire et le rôle – son Premier Rôle – qu'elle a joué durant les derniers jours de Nino. L'adolescence, l'homosexualité, la fin de vie, le dueil... sont autant de thèmes que ce texte aborde. Il s'agit également de l'histoire de trois générations de femmes. La plume est crue et quelque peu troublante. J'ai beaucoup aimé les trois quarts du récit – avec un lien intergénérationnel absolument merveilleux –, mais la fin m'a profondément troublé et révolté. Plusieurs jours après l'avoir terminé, je ne sais toujours pas comment aborder cette lecture. Malgré des thématiques très intéressantes, je reste bloquée sur l'impression déplaisante que j'ai eue à la lecture des derniers chapitres. Je serais d'ailleurs intéressée d'en parler avec ceux l'ayant lu pour pouvoir confronter avis et visions. Ce drame psychologique n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains, surtout pas celles des plus jeunes et de ceux qui ont vécu un dueil difficile à cause du Covid.