Le capitaine Sam Wyndham quitte Calcutta pour un certain temps afin de se désintoxiquer de son addiction à l'opium. Sur les conseils de son “médecin” indien, il se rend dans un ashram au cœur de l'Assam. Alors qu’il descend du train le menant dans cette région reculée, et alors que se font sentir les premiers signes du manque, Wyndham croit apercevoir un fantôme. Est-ce une hallucination ? À l’époque il n’était qu’un jeune policier et commençait sa carrière à Scotland Yard. Wyndham tente de s’en sortir, d’aller mieux et d’être en paix avec lui-même. C’est sans compter avec les démons du passé qui refont surface.
J’ai apprécié cette lecture fluide et additctive. La construction du roman est maîtrisée et met en valeur aussi bien l’intrigue que le personnage principal du capitaine Wyndham.
Les chapitres alternent entre l’Inde de février 1922 et Londres de 1905. Dès le départ on se doute que l’enquête du passé va trouver son lien avec celle du présent. Là où l'auteur a été brillant c’est qu’on ne devine pas comment ni quand la résolution va arriver.
Le côté policier va crescendo. Au départ le roman se concentre sur la cure de désintoxication du capitaine. Bien que cette partie soit intéressante et donne de l'humanité au personnage, j’attendais que ça s’anime un peu côté enquête policière. Une fois que cela est lancé je n’ai pas été déçue. Tout s'enchaîne par la suite et il n’y a pratiquement plus aucun temps mort aussi bien dans la partie de 1905 que celle de 1922.
“Le soleil rouge de l’Assam” est le 4ème tome mettant en scène le capitaine Sam Wyndham et son second le sergent Satyendra Banerjee, surnommé Sat par les Anglais qui ne savent pas prononcer son prénom en entier.
Cela n’est pas gênant pour suivre les deux enquêtes croisées. Cependant, cela pêche du côté psychologie des personnages et dans les liens qui unissent les deux policiers. On sent qu’il y a du vécu chez ces deux personnages.
Bien qu'il y ait de légères allusions aux tomes précédents, cela manque pour apprécier à sa juste valeur l’évolution des deux protagonistes. Ainsi Satyendra n’est introduit que dans la dernière partie du roman. Mais on se rend vite compte de son potentiel et de la place qu’il occupe dans la vie de Wyndham et dans l’ensemble de l’œuvre d’Abir Mukherje. C’est pour cette raison que je n’ai pas totalement adhéré.
J'ai aimé à certains moments les influences prises sur Agatha Christie. Pour exemple, les scènes d’interrogatoires menées par Satyendra. Ce dernier est digne d’un Hercule Poirot sans état d’âme et désireux de découvrir le coupable tout comme ce qui s’est réellement passé.
L'auteur évoque subtilement et intelligemment les idées indépendantistes indiennes ainsi que le désir d'égalité entre Colons et Indiens.
Une belle découverte qui me donne envie de lire les tomes précédents.
Un bon policier so british
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