Hors de moi

Claire Marin utilise des mots forts et simples pour décrire ce que lui fait ressentir et vivre sa maladie. C’est une femme libre qui souhaite se battre contre sa maladie. Elle en veut à cette dernière d’être rentré en elle. J’ai aussi sentie une femme révoltée. Révoltée contre les « mauvais » médecins et le manque de prise en charge et de sécurité dans les hôpitaux. Révoltée par le manque de respect des autres sur son corps. Révoltée contre l’attente qui lui semble interminable des rendez-vous médicaux. Révoltée contre la société qui lui dicte de rester debout alors que tout semble sombre autour d’elle. Mais l’espoir est aussi présent dans ses écrits. Pour finir je remarque aussi sa volonté de ne pas nommer sa maladie de manière concrète sûrement pour ne pas que les lecteurs puissent avoir un jugement sur sa mesure de la douleur. Très touchant et inspirant ! Citations : « Comprendre permet-il de guérir ? » « Il ne conjugue plus qu’avec prudence ses phrases au futur. Il est un être du conditionnel » « L’invisibilité est le premier mal dont souffre le malade » « En matière de souffrance, la philosophie est d’un piètre secours »