Evergreen13- 04/04/2022

Laisser Lucie faire... 😈

Elle est très facile, je le concède, mais on est le 1er avril ! Voilà, je suis donc excusée pour ce titre-vanne tout pourri ! L’important est bien que ce polar ultra noir ne le soit pas (tout pourri). C’est le premier ouvrage de Florent Marotta que je lis, j’avais repéré celui-ci de par son titre, sa couverture et par une chronique publiée par Anaïs sur son blog : un peu déçue de ne pas l’avoir obtenu dans le cadre de la dernière opération Masse Critique Polars, j’ai dû harceler ma bibliothèque pour l’obtenir en avant première (je les ai tout juste laissé le couvrir avant de l’emprunter !). Après un premier chapitre qui ne laisse aucun doute sur ce qui nous attend dans les suivants, Florent Marotta nous présente la capitaine Lucie Delavier, une jeune femme qui a des relations compliquées avec les hommes. Lucie promue chef de groupe à la Criminelle de Lyon n’a pas le temps de faire connaissance avec son équipe (deux mecs, évidemment !) qu’elle est immédiatement appelée sur le terrain : le cadavre d’une femme vient d’être retrouvé par des promeneurs dans la périphérie lyonnaise. Mais sur place, Lucie et ses deux collègues découvrent un charnier, plusieurs corps, à différents stades de décomposition… Commence alors une enquête aux multiples ramifications. Ce livre coche toutes les cases du « cahier des charges » polar : -une intrigue originale que l’auteur situe dans le milieu ésotérique et sectaire. Je n’en dis pas plus pour ne pas divulguer … -un suspens préservé quasiment jusqu’à la dernière page, avec une mention spéciale pour le final ! -des personnages intéressants notamment le principal, Lucie, une flic assez mal dans sa peau, qui trimballe un passé qu’on devine douloureux, et qui veut à tout prix s’affirmer dans un univers (la police) dominé par les hommes. Lucie est brusque, elle n’a aucune patience, elle « monte vite dans les tours » et elle en fait voir de toutes les couleurs à ses deux collègues, Christian et Benoit. Par moment, elle m’a vraiment exaspérée ! -un contexte réaliste : celui de la vie d’un groupe de policiers aux caractères bien différents ; leur commandant qui doit rendre des comptes car l’enquête touche un milieu sensible ; la police scientifique (qui ne va jamais assez vite selon la capitaine Delavier !) ; la coopération police-gendarmerie … Un très bon polar, très noir, addictif à souhait ! Je le recommande en avertissant toutefois que certaines scènes peuvent choquer les âmes sensibles.