Tartines Littéraires- 24/08/2024

Un thriller qui n'offre aucun retour en arrière

Hell.com m'a ouvert les portes d'un monde inconnu. Daniel Saul, PDG millionnaire Québécois méprise le commun des mortels. Entre deux rendez-vous d'affaires concluants et quelques brassées d'argent, il assouvit ses plaisirs dans un club particulier avec sa vice-présidente et accessoirement amante. En rentrant le soir dans sa belle et grande demeure d'homme riche et sans scrupules, il endosse son rôle de père célibataire pour son fils Simon, bientôt âgé de dix sept ans. Une rencontre du passé va ouvrir à Daniel un monde où tout est possible. Un monde où l'argent ouvre toutes les portes. Même celles de l'enfer, que l'on n'aurait jamais imaginé ouvrir un jour... Les neufs cercles de l'enfer vont happer Daniel par leur puissance. Un champ d'infini s'offre à lui. Mais l'engrenage une fois mis en marche ne pourra s'arrêter qu'au dernier souffle du démon. En attendant, les damnés sont utilisés comme bon semblera aux Puissants qui foulent cette terre. Hell.com plonge le lecteur dans une horreur à la limite du soutenable mais détourner le regard est une option non envisageable par l'auteur. Actes sexuelles extrêmes, violences excessives, vengeance, viols, tortures et autres actes infernaux peuplent la chute sans fin de Saul. L'argent et le pouvoir abaissent toutes les restrictions mais l'unique conséquence étant le non retour. Dès les premiers mots, ce livre m'a captivé sans possibilité de fuite. Comme le personnage principal, je suis descendue en enfer, j'ai lu ce que je n'aurais jamais cru possible et je n'ai pas pu en sortir avant la fin. Ce point final qui m'a laissé à bout de souffle avec un nouveau regard sur les grands de cette terre. Car une chose est certaine. L'imagination de Patrick Senécal ne peut pas être sa seule source d'inspiration... Ce que je ressens pour ce livre est ahurissant quand on connaît le contenu. Je crois que Hell.com est un de mes plus gros coups de cœur littéraires. Je suis revenue de l'enfer marquée à jamais. Mais une chose est sûre, j'y retournerai... Les limites sont faites pour être repoussées après tout...