Carlottita91- 04/11/2024

Tourbillon

Je ne m’attendais pas à vivre un tel tourbillon d’émotions en commençant "Poudreuse". Dès les premières pages, j’ai été bouleversée par l’histoire de Loup-Antoine, un personnage que l’on suit dans sa quête de guérison et de deuil. Difficile de ne pas être touchée par ses tentatives de se reconstruire en réalité. Moi, c’est ce que j’aime dans les romans actuels : une plongée dans l’obscurité, mais toujours avec cette petite lueur d’espoir qui transparaît, comme une promesse de renouveau. Mes amis vous dirons que je suis accro aux histoires sombres qui finissent par se révéler lumineuses, et c'est vrai et puis"Poudreuse" coche toutes les cases. Sophie Lalonde-Roux réussit, avec ce premier roman, à rendre ses personnages profondément réels et proches. Peut-être parce qu’on partage une génération, ou parce que ses personnages reflètent tellement de visages de notre entourage, avec leurs doutes, leur quête d’identité, leur besoin d’apprendre à exister dans un monde qui va trop vite. On se reconnaît, on reconnaît les autres, et c’est à la fois troublant et réconfortant. L’écriture de Sophie est incisive, sans détour. Elle ne laisse rien au hasard, chaque phrase nous fait ressentir cette proximité avec Loup-Antoine, comme si on était face à face sur un banc montréalais en pleine conversation. Le lecteur/la lectrice est témoin de ses failles, de ses forces et de ses blessures. C’est rare que je sois autant marquée par un premier roman, mais il faut le dire : l’écriture est d’une maîtrise impressionnante. En bref, "Poudreuse" m’a bouleversée, et je ne suis pas prête de l’oublier.