Quand Ilaria, 8 ans, monte après l’école dans la voiture de son papa cet après-midi-là de mai 1980, elle est loin d’imaginer les deux années qu’elle s’apprête à vivre…
Parce qu’elle fait confiance à ce papa qu’elle aime et qu’elle retrouve avec joie. Parce qu’elle comprend escapade, parce qu’elle comprend vacances, parce que c’est son papa tout simplement.
Mais voilà. L’escapade ressemble plutôt à un enlèvement. Enfin c’est ce que nous adultes nous comprenons. Avec les yeux d’Illaria ça ne peut pas exister.
Ce qu’elle voit c’est que son père est triste, si triste de cette séparation avec sa maman. Cette maman qu’il appelle à maintes reprises à chaque cabine téléphonique rencontrée (oui, mémo : on est en 1980). Illaria aimerait bien lui parler à sa maman mais son papa a toujours une bonne explication à donner pour que ça ne se produise pas. Alors elle continue à faire confiance.
Entre joies simples de petite fille et moments de tristesse profonde d’une enfant tiraillée, on assiste avec ses yeux et ses mots à son périple de deux ans à travers l’Italie avec ce papa parfois aimant, parfois violent, alcool aidant. On rencontre avec elle des personnes attachantes qui vont prendre soin d’elle, chacune à leur manière.
On apprend avec elle à mentir, à cacher et à désobéir.
Ce récit nous tiraille, tout comme il écartèle Illaria. Il est beau et douloureux. Comme ces deux années.
Beau et douloureux.
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