Evergreen13- 07/02/2022

Rome, l'unique objet de mon ressentiment 🏟️🏛️

Participer au challenge du Multi-Défis de Babelio me pousse dans mes derniers retranchements ! J’exagère, évidemment, mais tout de même, je viens d’enchaîner deux bandes-dessinées, alors que je ne suis ni familière ni adepte de ce genre littéraire. Je cherchais dans le cadre du challenge, un livre qui pourrait convenir pour l’item  « péplum » errant comme une âme en peine dans les rayons de ma bibliothèque de quartier (j’exagère encore, j’adore « errer » dans les bibliothèques ou les librairies, ce sont mes lieux de prédilection, je suis capable d’y passer plusieurs heures…) lorsque j’ai vu au rayon « BD » la série « Murena »  dont les splendides couvertures m’ont immédiatement attirées. Le premier tome nous entraîne à Rome, en mai 54 sous le règne de l’empereur Claude. Il assiste, comme il se doit, aux jeux et combats des gladiateurs. Ses deux fils sont présents, le plus jeune, Britannicus et l’aîné Lucius Domitius Nero. Ce dernier est en fait le fils de l’épouse de Claude, Agrippine qui nourrit de grandes ambitions pour lui. Elle est parvenue à le faire adopter par Claude et entend bien qu’il évince Britannicus qui est pourtant l’héritier légitime. Quant à l’empereur, il est prêt à répudier Agrippine pour épouser Lollia Paulina dont le fils, Murena, est ami avec  Lucius Domitius Nero. S’appuyant sur la vérité historique mais en l’accommodant de fictions, le scénario est riche et passionnant. Les dessins de Philippe Delaby sont magnifiques, ils comportent énormément de détails, les couleurs sont extrêmement bien choisies renforçant la dynamique dramatique de l’histoire. Egalement très appréciable, le glossaire à la fin du livre ! J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier volet, j’y ai retrouvé les personnages des grandes tragédies de Racine et Corneille que j’avais étudiées avec assiduité et passion au lycée (j’avais une professeure de français, Mme Terrasson, qui faisait vivre les œuvres classiques d’une manière extraordinaire !).   Rome, l'unique objet de mon ressentiment!  Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant!  Rome qui t'a vu naître et que ton coeur adore!  Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! Horace, Pierre Corneille