Une BD culte

3ème aventure des amis Blake et Mortimer et surtout album emblématique de la série. La marque jaune fait intervenir tous les ressorts d’un très bon texte policier. Elle est publiée en planches hebdomadaires dans Le Journal de Tintin de 1953 à 1954. Edgar P. Jacobs s'inspire notamment du cinéma expressionniste allemand des années 1920, avec un travail sur le monochrome et les jeux d'ombres lors des séquences de nuit et la présence d'un personnage de savant fou et de sa créature. L'album, considéré comme le plus abouti est devenu une référence dans le monde de la bande dessinée franco-belge. Un mystérieux personnage réalise les plus grands exploits criminels, dont celui inimaginable de dérober la couronne de son altesse royale, la reine d’Angleterre. La « marque jaune », signe désormais les forfaits de ce sinistre individu. Tous les services de police sont sur les dents et devant la difficulté de la tâche, les autorités font appel à Blake et Mortimer. Un album culte, grâce à un dessin extrêmement fini dans un style ciselé à la perfection. Blake et Mortimer est, par ailleurs, une bande dessinée de son temps, avec des textes très présents et parfois peu lisibles, un dessin très conventionnel qui ne manque pas de charme, mais qui est forcément décalé par rapport aux BD contemporaines. Toutefois, il faut l’appréhender dans ce sens s’il on veut apprécier tous les détails de l’œuvre.