Chris5867- 06/06/2022

Polar parodique

« Bestseller », le thriller de Jesse Kelleman, est un roman qui s’autoparodie, ce qui est à la fois original et audacieux, mais surtout déroutant. Déjà, il faut avoir le courage d’appeler son roman « Bestseller », çà aurait du me mettre le puce à l’oreille ! En fait, jusqu’au chapitre 42, on est dans un thriller assez conventionnel, l’histoire d’un écrivain raté qui vole le manuscrit posthume très «commercial» de son ami, et fait fortune avant de s’inquiéter quand son éditeur lui en commande un second : mille fois vu et lu ! Mais à compter de la première phrase du chapitre 42, le livre glisse subitement dans la parodie du thriller commercial dénoncé jusque là. Le personnage se trouve embraqué dans des aventures abracadabrantes, les noms propres sont improbables, les rebondissements aussi, le conflit politique dans lequel Arthur se trouve embringué est surréaliste. Une vraie parodie donc, plus proche d’Austin Powers que de Tom Clancy ! Ca se lit bien et vite, c’est souvent amusant si on ne prend rien au sérieux (sinon, on est à la limite de ne rien comprendre entre qui manipule qui et qui fomente quoi !) par contre la fin est tellement bizarre qu’elle tombe à plat, et c’est dommage. Mais sérieusement, c’est un exercice original de dénoncer dans une première partie les codes des mauvais romans d’aventures pour ensuite s’en amuser de cette façon outrancière ensuite. Kellerman offre des pistes de réflexions sur l’écriture et la création qui sont intéressantes et pertinentes, ce qui promet pour l’avenir de sa bibliographie. Voilà un «Bestseller» à découvrir, et à prendre au second degré évidemment…

Xavier

Déroutant c’est le terme. La fin m’a complètement sorti du truc et laissé un goût de grand n’importe quoi.

100 jours