Une façon d’évoquer la mort et le deuil de manière frontale. Le fait de nommer toutes les personnes de son entourage mourant du sida de la même manière les rend indistinctes, comme d’une même entité. C’est par le développement de souvenirs que la narratrice partage avec eux qu’ils retrouvent leurs individualités, comme si la maladie les effaçait pour ne finir que par former un numéro.
Des chapitres très courts, peu de dialogues et d’échanges, souvent des monologues internes descriptifs. Chaque chapitre s’attarde sur un souvenir rattaché à un proche décédé.
Une narratrice qui tantôt suscite la compassion, tantôt le dégout ou la désapprobation. Elle semble très cynique sur l’espèce humaine et semble presque préférer les gens lorsqu’iels décèdent plutôt que de leur vivant.
Fascinant
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