Aujourd’hui sous le ciel maussade de Toulouse, je viens vous parler de mon dernier coup de cœur. Ce thriller que je pourrais qualifier d’ésotérique vous portera au confins de l’âme humaine. Puissance et sensibilité se lient pour une histoire émotionnellement captivante et humainement magnifique.
Thomas n’a que la trentaine et pourtant la vie l’a déjà malmené. La maladie et les résolutions ont rendu cet homme un loup solitaire. Perclus par les maux silencieux qui gangrènent son corps, Thomas lutte d’une main de fer grâce à certains rituels quotidiens et par la présence de sa famille. Thomas a tout abandonné : sa femme, Mathilde, leurs enfants et leurs amours. Alors que le glas vient de sonner, certainement pour la dernière fois, Thomas décide de parler, de crier son mal et son amour à Mathilde. Un rendez-vous loin d’être romantique. Des regards furieux et soumis, des gestes tendres et brusques et des mots tranchants et apaisants menant à un final dramatique. La faucheuse a une bien curieuse manière de s’amuser frappant les êtres déchirés au pire moment les portant sur un chemin résolument atroce où la peur de vivre combat celle de mourir, où les pleurs, les rêves, les illusions et les petits câlins se désagrégeant en un claquement de doigts. Définit ! Point final ! Le rideau se baisse pour le pire et pas le meilleur.
Thomas est alors confronté à ses sentiments, à ce qu’il a refusé de vivre, ce qu’il a refusé de voir, ce qu’il a perdu car sa peur a été bien plus grande que de prendre une main tendue, que de vivre ces secondes de bonheur ultime, que d’oublier que c’était temporaire et non pas pour l’éternité.
Alors que Thomas se bat contre le débranchement de cette machine, une merveilleuse et étrange solution se révèle à lui. Unique solution ? Seule échappatoire ? Acte fou et démesuré ? Après tout l’espoir vaut toutes les batailles du monde.
Lorsque j’ai attaqué ce thriller, je me suis dit au bout de quelques pages que s’était mal barré. Je sais c’est cruel de balancer cela de cette manière mais c’est par ce qu’au bout d’autres quelques pages je me suis pensée « oh purée ! ». Il faut donc le temps à Jean-Luc Malbrunot de lancer la machine et faites attention, après, car vous ne pourrez plus lâcher son roman avant l’explosion final. Premier roman où finesse et hardiesse communient dans un style époustouflant et accaparant. La maladie, la vie et l’injustice se côtoient. C’est sombre, c’est triste, c’est bouleversant mais c’est surtout lumineux et transcendant. L’espoir et la volonté sont un moteur puissant qui abat toutes les frontières et les règles. Les personnages évoluent dans un monde rustre et stérile où les minutes deviennent des victoires. Mais dans cette atmosphère aseptisé, la vie grouille, infime présence réconfortante à laquelle l’esprit humain se raccroche intensément.
Un thème fort et percutant. Un suspense haletant et accaparant. Des personnages si humains et vrais. Et de l’amour à profusion.
Magnifique, A NOUS L’ETERNITE est un super coup de cœur. Un de ceux qui fait battre votre cœur bien longtemps après avoir refermé ce livre.
Coup de coeur ❤❤❤
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