Adjmal- 27/08/2024

Un essai clé pour rationaliser la relation entre la France et l’Autre

Si j’ai une très bonne note en Histoire au concours, ce sera amplement grâce à l’essai, je remercie Noiriel pour sa capacité analytique dans les explications des dilemmes que rencontre une nation dite « exceptionnelle » et universaliste en plein construction contre et avec l’Autre. L’Autre est la condition sine qua non à la nationalisation de la société française. Cette nationalisation accélère à la fois l’émergence de l’Etat-social, l’émergence des démocraties sociale et politique mais également de nouveaux systèmes de contrôles symboliques voire de violences douces et symboliques (Bourdieu). L’aspect pléthorique et exacerbé de ces « fils invisibles » (Marx) marqués par le droit et l’arbitraire vit s’ajouter une volonté d’identification à la fois des personnes internes et des personnes qui font partie du « non-nous » comme le disait Abdelmalek Sayed dans La Double Absence. Ainsi, réfugiés, exilés et étrangers s’inscrivent dans la construction des identités nationales, de l’Etat bureaucratique et social, la problématique de l’identification (surveillance, assistance, encartement, fichage) et enfin des décisions politiques qui relient la souveraineté nationale, fin trait de l’intériorisation du pouvoir, aux étrangers au sein d’un espace national clôturé et délimité par le droit.