Direction la Bretagne, Côte de granit rose, petit village côtier, Ploumanac’h. Un petit coin de paradis qui va être le témoin d’un fait divers dramatique.
Perchée sur son promontoire de granit face à la mer, la maison familiale s’illumine sous les cris d’une mère affolée, désemparée. Morgane partie s’enquérir du sommeil de sa petite fille, Gaela, est face au berceau vide. L’inquiétude, la peur envahissent peu à peu tout les membres de la famille. Un grand frère démuni face à son impuissance, un père qui a retourné la maison et une maman accablée. Les gendarmes suivis par la police judiciaire prennent cette affaire militari. L’enquête débute : interrogatoires des parents et du grand frère, enquêtes auprès du voisinage, appels à témoin. La disparation de Gaela fait la une des journaux nationaux. Les médias s’emparent rapidement, relayant de nombreuses rumeurs et toutes sortes de scénarios.
Alors que la vie de cette famille sans histoires s’écroule, le monde extérieur se déchaîne. Morgane abattue, tente de faire bonne figure, mais les insinuations se font de plus en plus pressantes et oppressantes. Matricide, accident involontaire, tout autant de termes qui agissent tels des lames aiguisées. L’enfer s’invite sur la Côte de granit rose prêt à ravager la moindre parcelle de bon sens.
Je découvre pour la première fois la plume acérée de Christophe Ferré. Dés la sortie de ce thriller, le résumé a titillé ma curiosité. Cette intrigue familiale a eu raison de moi. Le thème évoqué ne laisse guère présager une ouverture. Le scénario et l’intrigue restent à mes yeux très simples sans être spectaculaires. Christophe Ferré met un accent particulier sur l’aspect psychologique de ses personnages avec une nette préférence pour Morgane, la maman. Car pour comprendre le présent, il faut se plonger dans le passé. Christophe Ferré maîtrise parfaitement l’art et la manière de semer le doute, d’instiller des idées qui germeront ou pas plus tard au cours des chapitres. Il joue parfaitement entre les états d’âmes, les questions, les retournements de situation, les allusions. De quoi mener son lecteur par le bout du nez. Et cela marche sans problème. Puisque j’ai eu cette impression de ramer dans la semoule, sans vraiment pouvoir saisir le détail ou l’élément qui aurait pu me mettre la puce à l’oreille. Chapeau ! Entre les paysages bucoliques et une femme qui se tire les cheveux pour connaître la vérité, il y a quelques passages longs ou redondants. La chute est bien trop rapide à mon goût, en même temps difficile d’en vouloir à l’auteur car l’essentiel est bien en amont. Je retiendrais de ma lecture tout ce qui a attrait à la psychologie des personnages, la manière dont les éléments s’imbriquent, laissent présager un début de réponse, pour ensuite faire face à un autre problème, un autre élément. Cet enchevêtrement est machiavélique et super bien étudié. J’ai beaucoup apprécié la plume nerveuse de Christophe Ferré qui peut être à la fois langoureuse dans les descriptions et prenante dans les moments où les émotions accaparent les personnages. Je ne m’en tiendrais pas uniquement à cette première rencontre avec l’univers de Christophe Ferré et ouvrirais bien volontiers un autre de ses romans.
LA PETITE FILLE DU PHARE est un thriller sympathique sans vraiment de grosses étincelles. Un thriller nerveux et qui tient malgré tout en haleine !
Un thriller simple et efficace
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