L'Épigraphe- 14/03/2024

Une boisson chaude avant d'aller au lit.

Ce livre, c'est le plaid dans lequel on se love le soir, bien au chaud. Il t'enveloppe de toute sa douceur et te fait replonger, le temps d'un instant, dans ces moments féériques de l'enfance. Quand on ne vit que pour l'imaginaire, qu'on invente mille et un univers dans la cour de récré', qu'on dévore les dessins animés avec des étoiles dans les yeux, en rêvant d'être propulser dedans, d'être un personnage du récit, de vivre les aventures avec les personnages principaux. Penny, le personnage qui nous emmène dans ses premiers mois après son embauche dans le magasin, s'efface sous les mots de l'autrice, qui accorde bien plus d'importance aux éléments autour d'elle, aux rêves, à l'imagerie du magasin et des autres personnages riches en couleurs, en personnalités. J'aime à croire que ce manque de caractérisation est volontaire, qu'elle n'est qu'un vaisseau dans lequel on se cale pour profiter du voyage, qu'elle nous laisse la possibilité de nous projeter sans orienter notre ressenti. Et ça fonctionne. On oublie Penny, elle n'est pas importante, juste un prétexte pour commencer l'histoire. Tout autour d'elle est enchanteur, magnifique, les créateurs de rêves savent vendre leurs œuvres à la perfection, on trépigne à l'idée d'obtenir une création confectionnée par leurs soins. On veut croire à l'existence de ce magasin, de son propriétaire papy gâteau passionné et passionnant attachant, attentionné, sage. On veut se promener dans les rues et s'émerveiller. Rêver, finalement, c'est la promesse que nous fait ce roman-conte. Promesse tenue de mon côté, j'espère que vous serez autant charmés !