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Un roman qui aborde un sujet plus que tabou, le regret d’être mère. Ici, nous sommes face à dix témoignages de femmes qui regrettent d’avoir enfanté. Il faut savoir que si le sujet m’intéressait, j’appréhendais un peu cette lecture, car étant maman moi-même, j’avais peur de ne pas réussir à comprendre ces femmes. Attention, je n’ai aucun mal à comprendre qu’on ne veuille pas d’enfant, mais ici, ça va plus loin, ce sont des femmes qui ont décidé d’en avoir, mais qui finissent par se rendre compte trop tard que c’était un rôle qui ne leur convenait pas. Déjà, ce livre est bourré d’informations, ce qui m’a appris pas mal de choses. Par exemple, maintenant que, j’ai découvert sa provenance, la fête des mères prend un tout autre sens. On se rend rapidement compte que le conditionnement auquel les femmes sont confrontées n’est pas étranger à ce sentiment de regret. Alors il serait bien d’arrêter les phrases et les questions du type : » Être mère est le but d’une vie », » devenir parents, ce n’est que du bonheur », » quand est-ce que tu nous fais un enfant ? » Ou encore » tu ne vas pas nous faire un enfant unique ? » Et j’en passe… J’ai eu beaucoup de tendresse et d’empathie pour ces enfants qui pour la plupart finiront par comprendre que quelque chose cloche et qui en souffriront sûrement d’ailleurs certaines femmes dévoilent des scènes qui m’ont noué la gorge. Malgré tout, certaines de ces mamans ont réussi à me toucher et à me prouver que le regret est rarement synonyme de manque d’amour. Je n’ose imaginer ce qu’elles peuvent ressentir… Si j’ai essayé et réussi à comprendre la grande majorité des témoignages, une en particulier m’a mise hors de moi, puisque regret ou pas je ne comprendrais jamais qu’on puisse mettre ses enfants en danger et une autre m’a rendu très triste pour la petite fille qui ne reçoit aucune tendresse de sa maman. Si ce récit est un premier pas pour aborder ce sujet qui est bien plus complexe qu’il n’en a l’air, il permet de remettre en question ses convictions et pousse à la réflexion. En résumé, si le sujet vous intéresse, foncez à conditions de garder l’esprit ouvert.