« La Lucidité » de José Saramago, prix Nobel de littérature, narre la panique qui tombe sur la capitale d’un pays dont on ne connait le nom... 83% des électeurs ont voté blanc aux dernières élections... le gouvernement en place, affolé face à cet ennemi invisible, décide de déclarer l’état de siège sur la ville.
Journalistes, ministres, se déchaînent alors, sans raison garder. Seul un commissaire et le maire de la ville conservent ce brin de lucidité qui permet d’avancer dans le brouillard.
Dans toute la première partie où le trouble et le désordre règnent, la ponctuation est rare, les phrases sont très longues, phrases narratives et phrases de dialogue sont entremêlées, s’entrechoquent... le chaos s’invite aussi dans les mots. Lorsque le commissaire entre en jeu dans la deuxième partie, les mots, la ponctuation se disciplinent. C’est beau.
Ce livre est intelligent, exigeant et drôle.
Et je le qualifierais même de salutaire dans les temps troublés que nous traversons. Je l’ai lu pour ma part au tout début du confinement et il m’accompagne depuis.
« Nous naissons et à cet instant c’est comme si nous avions signé un pacte pour toute la vie, mais un jour peut arriver où nous nous demandons qui a signé cela pour moi... »
Un livre intelligent, exigeant et drôle.
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La lucidité
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