La découverte de la mort brutale d’un homme solitaire de 70 ans va amener Erlendur et son collègue Sigurdur Oli à remuer un bien vilain passé. Les horreurs découvertes dans le disque dur de la victime leur vite comprendre que ce Holberg a fait des victimes féminines pendant une bonne partie de sa vie. Ce type, que l’on peut considérer comme un violeur en série, a-t-il enfin payé ses crimes impunis ?
Plus je lis les aventures d’Erlendur d’Arnaldur Indridason, plus je comprends le succès important qui est le sien. Tomes après tomes, la personnalité d’Erlendur elle-même évolue assez peu ; personnellement je le trouve assez insaisissable, plus lisse que celle de Konrad de l’autre série. Mais les enquêtent s’enchainent dans une Islande de plus en plus moderne qui révèle à chaque volume un aspect peu reluisant du pays. L’enquête de « la Cité des Jarres » se déroule en 2001 mais elle remue un passé où l’Islande était un laboratoire parfait pour els études génétiques. Ce pays, petit et peu peuplé, longtemps replié sur lui-même, constituait un laboratoire à ciel ouvert pour étudier les maladies génétiques. J’appends à cette occasion que l’Islande a purement et simplement, sous couvert de science, catalogué tous les profils génétiques de sa population, avec les dérives possibles que l’on peut imaginer. Aux côtés d’Erlendur, nous voilà plongé dans la vie minable d’un violeur en série retrouvé mort, et qui aura laissé derrière lui beaucoup de chagrin et de violence. Comme d’habitude, et peut-être même encore plus que d’habitude, l’en quête est limpide, facile à suivre, briques par briques les éléments s’empilent pour arriver à une conclusion que l’on imagine (à raison) tragique. Voilà la force d’Indridason, la construction de ses polars est sans esbroufe, sans complications inutiles. Tout juste vient-il rajouter des petits éléments de sa vie personnelle ici ou là (une douleur à la poitrine qui l’inquiète, sa fille enceinte en plein sevrage) et une petite intrigue secondaire (la mariée qui s’enfuit le jour de son mariage), dont on aurait peut-être pu se passer puisqu’elle est vite solutionnée et n’apporte pas grand-chose au récit. « La Cité des Jarres » se lit vite et très facilement, d’aucun pourrait trouver que c’est de la littérature policière facile mais ce serait nier le plaisir tout simple que l’on à tourner les pages pour en savoir plus, chapitre après chapitre. Parfois, il ne faut pas chercher autre chose dans un polar que le pur plaisir d’enchainer les chapitres ! Je trouve ce tome là est un des plus réussi de la série, plus que le précédent chronologiquement « Les Roses de la Nuit » qui était moins convaincant.
Hérédité maudite
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