Lou Knox- 27/07/2023

Rappelez-vous votre vie effrontée

Wow. J’en attendais beaucoup moins de la part de ce roman de Jean Hegland, et tant mieux parce qu’il m’a littéralement séché. Chaque été je tombe sur un texte qui annonce les feuilles qui se dorent, une morosité à venir qui va de paire avec l’automne s’impatientant. Je me souviens très bien du ressenti de lecture d’un formidable texte que beaucoup de personnes trouvent chiant à mourir intitulé « Une maison parmi les arbres » de Julia Glass (Gallmeister), et c’est fou comme ce dernier roman d’Hegland a ravivé ces souvenirs. J’y ai aussi retrouvé la curiosité qui n’a pas arrête de me piquer quand j’avais lu le Hamnet de Maggie O’Farrell (Belfond) à l’évocation de l’univers de Shakespeare dont je suis quasiment vierge. Formidable texte sur le déclin de la mémoire d’un ancien professeur d’université - très immersif sur la sénilité dans laquelle plonge la maladie d’Alzheimer, Jean Hegland doit à son écriture tout l’intérêt que j’ai porté au texte, relayant ma peur de passer à coté de quelque chose, au placard. Les thématiques de son roman « Dans la forêt » y sont présentes, sous une autre forme, et je trouve ça toujours intéressant de décliner ce qui nous touche le plus quand on a l’art de savoir écrire. Merveilleux travail de traduction, on sent que y’a eu du gros taff derrière, et même si je n’aurais jamais le courage de lire ce livre dans sa version originale, le petit poids qui pèse dans mes poumons après avoir refermé ce roman est tel que j’en garderai un super souvenir. Bravo ! (Ne tirez pas le rideau) - traduit de l’🇺🇸par Nathalie Bru - #jeanhegland @editionsphebus #litteratureamericaine #autrice #bookstagram #conseilslecture