Mouais, bon...

Prétentieux, faussement intellectuel, et beaucoup moins avant-gardiste que l'autrice s'imagine. Je n'ai pas détesté, soyons clair, mais diantre, quel temps perdu. C'est bien beau d'utiliser pleins de mots compliqués, mais encore faut-il les comprendre. J'ai clairement eu l'impression que l'autrice se donnait un genre, à travers son univers, l'ambiance qu'elle a essayé de dépeindre, et son obsession des concepts fumeux qu'on nous présente comme évidents, alors que non. Les personnages auraient pu être intéressants s'ils avaient eu un tantinet de profondeur. Problème : ils ne servent à rien. Note pour tous les apprentis auteurices : l'intérêt d'un personnage ne peut se résumer à "il s'ennuie dans sa vie et a la flemme d'aller en thérapie, donc badaboum, voilà son rôle dans l'intrigue". Non, non et non. C'est d'un dommage. Libby, par exemple, était tellement intéressante ! Mais enlevez sa rivalité avec Nico, et elle en perd son latin. Callum et Tristan sont interchangeables dans leur platitude. Reina est un pot de fleurs qui aime lire. Quant à Parisa, c'est un cliché sur pattes qui n'a pas la moitié du charisme dont l'auteure croit l'avoir investi. Personnellement, je déteste quand les auteurices font du favoritisme et n'essaient même pas de s'en cacher : à quoi bon s'enquiquiner à élaborer 5 personnages ? Puisque l'auteure aime tant Parisa, qu'elle s'en tienne à cette dernière, et nous épargne le reste. Bref. L'intrigue n'a aucun sens ni intérêt puisqu'elle n'existe pas, tout simplement. Le style d'écriture est pompeux et ronflant, inutilement alambiqué, car l'auteure ne maîtrise pas le quart des sujets qu'elle aborde. Les dialogues étaient sympas au début, puis à l'image de l'histoire, ils tournent en rond. En conclusion, je ne sais pas quoi penser de ce livre. Je n'ai pas détesté. Il est juste... moyen, j'imagine.