Dans le monde de Julien Gracq, la route est un ruban précaire, la province respire de façon lente et balsamique, et le vert est un appel à l'enlisement, à l'imprégnation et l'auteur prophétise avant l'heure le retour de la terreur des âges obscurs et la perte de la solidité de la terre. On se glisse à nouveau avec délectation dans le style si particulier de l'écrivain géographe comme on se glisse le soir en hiver sous un édredon, et on n'a plus envie d'en sortir, et on ne s'y endort pas, vite secoué par les notations féroces et jubilatoires concernant le monde des lettres ou la vie sociale. Un effet retrouvé chez peu d'écrivains : Proust, Flaubert, Stendhal. Qui d'autre ? Exagère-je ?
Géographie du style
3aiment∙0commentaire
Votre commentaire...
Noeuds de vie
Julien Gracq
Romans
Les hauts-quartiers
Paul Gadenne
Eumeswil
Ernst Jünger
Les cabanes du narrateur : oeuvres choisies
Peter Handke
Errata : récit d'une pensée
George Steiner
Récits, 1971-1982
Thomas Bernhard
Le Nègre du Narcisse
Joseph Conrad
Vie de poète
Robert Walser
Histoires déplaisantes
Pierre Drieu La Rochelle
La Clarté Notre-Dame
Philippe Jaccottet
Acqua alta
Joseph Brodsky