Zubialesque !

La première fois que je l'ai lu, je devais avoir seize ou dix-sept ans. Aujourd'hui, je l'ai relu avec en fond sonore, les jeux de mon fils de trois ans, son camion de pompier qui parfois cheminait sur mon front ou mes bras. Bizarrement, cela n'a rien enlevé à la première impression. Bien au contraire. L'univers de Pascal Jardin, c'est empli de clowns tristes, d'éclats de rires et d'excès d'amour, de désespérance, de tout. Il ne parle pas d'amour. Il en reparle, c'est vrai. Sans fausse pudeur, sans tricherie. Julien écrit sur lui, sur les gens qu'il aime, qu'il a aimé. Il n'écrit que sur elle, Clara, du début à la fin. Tout est vrai, franc, sans démonstration de virilité, ni mièvrerie. On en ressort avec un brin de légèreté en plus.