Un livre qui parle de la guerre, mais pas comme dans un roman historique, bien rangée dans la géopolitique. Vue de loin. Non. Ici elle vous pénètre silencieusement. C’est les détails de Mauvignier. Qui la rende réelle. C’est les phrases coupées, celles qui ne veulent d’abord rien dire. La nuit noire, son propre souffle, le poids du silence, les photos ensoleillées, ce bleu trop bleu, la poussière.
Des hommes.
« … comment on avait renoncé à croire aussi que l’Algérie, c’était la guerre, parce que la guerre se fait avec des gars en face alors que nous, et puis parce que la guerre c’est fait pour être gagné alors que là, et puis parce que la guerre c’est toujours des salauds qui la font à des types bien et que les types bien là il n’y en avait pas, c’était des hommes, c’est tout »
Une langue à la fois tellement vive et tellement morte.
Seulement des hommes
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