Le récit semble, au début, nous entraîner dans un polar rural se déroulant quelque part dans l’anse de l’Aiguillon, en pays marécageux, avec l’île de Ré en ligne de mire : mais c’est plus compliqué que cela.
On reconnaît rapidement dans la forme de la narration l’influence de Faulkner, et le fond fait référence à Dostoïevski, selon l’auteur lui-même. Au milieu du roman, Louis-Ferdinand Céline fait même une apparition avec son chat, et il y a des démons exotiques. Le drame se résoudra en fin de livre avec l’apparition d’une autre référence dont on laisse ici la surprise.
Cinq personnages : deux sortent de prison et ont emmené l’enfermement avec eux, le souvenir de l’incarcération prend donc une part importante de la narration. Un autre cite Cervantès fréquemment et est hanté par les souvenirs des camps de la mort. La mère élève des chiens et la fille ne parle plus depuis longtemps.
Tous les personnages sont donc enfermés, d’une manière ou d’une autre, et cela s’oppose au paysage, ouvert sur la mer et battu par les vents. Un disparaîtra, d’autres iront s’enfermer d’une autre manière, un est comme le chœur de la tragédie antique et a le dernier mot.
La marée monte.
Choeur
0aime∙0commentaire
Votre commentaire...
Le crime de Buzon
François Bon
Romans
Abbés
Pierre Michon
Perec-rinations
Georges Perec
Les élégies
Emmanuel Hocquard
Un peu de bleu dans le paysage
Pierre Bergounioux
La réfutation majeure : version française, d'après Refutatio major, attribué à Antonio de Guevara (1480-1548)
Pierre Senges
Lac
Jean Echenoz
L'inachevable : entretiens sur la poésie, 1990-2010
Yves Bonnefoy
Toute la vie
Alberto Savinio
Romans et contes. Vol. 1
Denis Diderot
Coffret Gracq : oeuvres complètes
Julien Gracq