Las Vegas parano*

Depuis un an qu’elle est sortie de prison, Cassie Black semble s’être rangée. Maintenant, elle travaille dans une concession de voitures de luxe à Los Angeles. Il lui reste dix-huit mois de conditionnelle et elle entend bien ne pas replonger. Pourtant un événement sorti tout droit de son passé va la contraindre à tenter un dernier coup, celui qui lui permettra de tout quitter pour refaire sa vie. Ce dernier coup, c’est un casse à Las Vegas, dans un casino qu’elle ne connaît que trop, là où elle a été arrêtée six ans plus tôt, le Cleopatra. Rien qui excède ses compétences, tout a été préparé en amont par l’un de ses anciens commanditaires, Leo Renfro : tout devrait bien se dérouler, si l’on excepte que Leo s’est fait rouler, que les enjeux s'avèrent tout autre, et que cette nuit là, la lune était noire. Oh my god, un Connelly sans Harry Bosch ! Mais ça reste un Connelly, pas forcément le meilleur, il faut bien l’avouer mais l’intrigue tient la route, avec une bonne dose de suspens. L’auteur a délaissé le côté police pour se pencher sur le mauvais côté de la loi et c’est plutôt amusant de suivre une cambrioleuse (et pour une fois, le personnage principal est une femme). Le personnage de Cassie Black est attachant, celui de Jack Karch est, comme il se doit, très antipathique, et on découvrira au fil des pages les liens complexes qui unissent Cassie et Karch. Le point fort est incontestablement le contexte dans lequel l’auteur a situé son roman : les coulisses d’un grand casino de Las Vegas au début des années 2000 (car depuis, Las Vegas a beaucoup évoluée et –cet avis n’engage que moi- pas forcément pour le meilleur), Pour résumer, une lecture distrayante mais j’ai hâte de retrouver Harry ! * film réalisé en 1998 par Terry Gilliam avec Johnny Depp, Benicio Del Toro adapté du roman de Hunter S Thompson paru en 1971.