je_lis_nous_lisons - 09/11/2022

Un roman extrêmement poignant

« Des millions de personnes ont franchi les portes d’Auschwitz, mais elle a été la première femme à s’en échapper. Voici l’histoire vraie et inspirante de Mala Zimetbaum, dont l’héroïsme ne sera jamais oublié et dont le destin a changé le cours de l’histoire… ». « Afin que le monde sache et n’oublie jamais » Mala matricule 19880 Edek matricule 531 Coupables d’appartenir à la mauvaise nationalité, ils ont été emprisonnés, sous le pouvoir glaçant des kapo. Considérés seulement comme « des numéros ». Évitant la chambre à gaz, car elle était une prisonnière utile, Mala, c’était fait la promesse, qu’un jour, elle se réapproprirait sa liberté perdue. Edward, nommé Edek faisait partie de la résistance souterraine et il avait un plan d’évasion. Ensemble, ils vont rendre possible l’impossible. Ensemble, ils vont lutter et résister. Ensemble, ils vont permettre d’imaginer un avenir se dessiner alors que devant eux se dresse la mort inéluctable. Ce roman nous plonge dans l’enfer obscur d’Auschwitz. L’usine de la mort qui multiplie les massacres de masse, les exterminations. Sous les fumées intensives des chambres à gaz. Sous les odeurs abominables. Sous la barbarie sans limite. Les scènes sont bouleversantes, terribles et douloureuses. Au cœur de cette histoire tragique, il y a cette lueur qui permet de garder l’espoir d’un avenir, possible. Avec intelligence et sang froid, il y a cette volonté de retrouver leurs libertés volées. Leurs déterminations pour franchir les grilles infranchissables d’Auschwitz. S’entraider à rendre le quotidien plus supportable. Se faire rire dans le couloir de la mort. Une foi en la vie, plus forte que la mort. J’ai été profondément émue, par les cris de résistance de ces hommes, de ces femmes, qui a l’approche de la mort, ont gardé la tête haute et ont été fiers et dignes de leurs origines. J’ai été témoin de la force et de l’héroïsme de Mala, qui n’a jamais baissé les bras. Qui a su montrer une résistance et une force supérieure à tout. J’ai été bouleversée par ces actes de résistance. Mala et Edek sont le symbole de la résistance. J’ai été touchée par l’espoir qui maintenait en vie ces prisonniers, réunis pour trinquer à la survie, à la presque liberté. Ce qui était redouté n’était pas tant que les prisonniers s’échappent, c’était que les atrocités et les massacres infligés, ne soit jamais racontés, ne franchissent jamais les murs de ce camp de l’enfer. J’ai été témoin de la froideur terrible de ceux qui auront ces exterminations de masse sur la conscience toute leur vie, en ayant eu le rôle de complices. Il y a aussi, peu, c’est certain, ceux qui se sont déviés de leurs missions et ont pu aider les détenus. J’ai une pensée émue pour ceux qui ne sont jamais ressortis de ces camps de l’enfer. Ce roman m’a profondément bouleversée, je suis très sensible à cette période de l’histoire. Il m’est difficile de dire que ce roman a été un coup de cœur, car il est difficile, mais j’en garde le souvenir fière de la résistance et de l’espoir qui malgré tout gagne toujours.