💬En quelques mots :
Autofiction / rétrospective / quotidien / écriture / inadéquation / addictions
Une trilogie entre autobiographie et fiction, une autrice qui finit par se suicider, un regard critique et en même temps presque naïf sur son enfance… Tove Ditlevsen a très certainement précédé Nelly Arcan, mais c’est cette ressemblance qui m’a tentée et qui m’a convaincue de découvrir cette autrice !
Et quelle découverte ! Malgré les trois tomes, le lectorat se laisse porter par la plume naïve mais acérée de l’autrice et avale presque goulûment ses réflexions et son retour sur son passé. Mais ce n’est pas un retour de tout repos.
Tove Ditlevsen n’a jamais pu se résoudre à vivre la vie que la société attendait d’elle… Dès son enfance, l’objet du premier tome, on découvre une jeune fille tiraillée, en inadéquation constante : d’un côté, elle lit les livres de son père mais ne comprend pas toutes les allusions des filles de son âge, elle découvre la poésie mais n’a pas encore la maturité pour en produire, elle se sent à l’étroit dans cette maison qu’elle partage avec son frère et ses parents. Et la pauvreté n’aide certainement pas. Sa jeunesse, l’objet du second tome, est une ouverture vers le monde, mais il n’est pas encore la réussite qu’elle espère. Elle y explore ses premières relations, ses premiers boulots et de nouvelles déceptions ne se font pas attendre. Mais l’autrice n’abandonne pas et s’accroche à son rêve d’être un jour publiée. Sa première publication ferme le deuxième volet et ouvre le troisième, le dernier, celui sur le début de la vie d’adulte et l’entrée dans l’addiction. Ce dernier tome est le plus sombre, mais le plus poignant à mon sens. On y découvre une Tove heureuse de publier mais perdue dans sa vie conjugale et sa vie de mère… la drogue est un échappatoire pour sa créativité mais cette dernière se retournera vite contre sa consommatrice.
Une trilogie, une plongée poignante dans l’intime (en plus ça se lit très facilement) et une nouvelle autrice découverte ! Ces lectures ont été un succès pour moi.
Une conclusion poignante 🥹
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