Viktoria- 07/06/2022

Un manifeste d’actualité

… avec les dernières nouvelles : une synthèse du dernier rapport du GIEC - dont le volet d’avril 2022 est une énième alerte face au réchauffement climatique - se retrouve placardé en grand dans le métro de Paris par le collectif *Pour un réveil écologique*, des températures records mondiales pour 2022 avec un enregistrement de +50°C à l’ombre au Pakistan le 14 mai 2022… ce manifeste nous parle des limites à travers l’histoire naturelle et de la tendance des humains à les refuser, les dépasser et créer ses propres limites. Il nous offre des pistes de réflexion afin de mieux appréhender notre environnement - aux ressources limitées - et ainsi mieux se projeter dans le futur, sans pour autant tomber dans l’extrême pessimisme. « Si les limites sont une condition de la vie, de la pensée de la liberté, alors elle constitue l’une des conditions de notre bonheur. L’époque paraît prête à comprendre le caractère intenable de l’anthropocentrisme, de l’idée d’une croissance matérielle infinie, et de l’idée d’un humain possesseur de la nature face un environnement disponible qu’il suffit de maîtriser. Nous pourrions redécouvrir le sens de la notion de milieu et les nécessités de penser quelque chose comme une « ré-alliance » avec la nature. L’histoire naturelle est le bon terreau pour fournir l’enseignement des équilibres, des évolutions et des temporalités dont l’ignorance conduit aujourd’hui à la destruction des conditions de survie de notre espèce. La science n’aura jamais été aussi nécessaire à l’éthique, qui donne sens à toute vie humaine… En renouant, notamment, avec le bonheur des limites. » Document établi par un comité d’experts de divers domaines en 2020 à l’initiative de Bruno David, président du MNHN, il en résulte un manifeste présenté sous la forme d’un joli petit ouvrage bilingue à la présentation soignée, dont la traduction anglaise est précédée de quelques pages d’illustrations commentées.