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Putain la lutte pour terminer ce bouquin. God DAMN, Kerri Maniscalco. Emilia et sa soeur jumelle Vittoria sont des sorcières dans la Sicile du XIXe siècle. Déjà, tu sais comment je le sais ? Je suis allé voir sur Goodreads. Ouais. Je me suis fadé tout le bouquin, 0 idée de si le terrain était historique ou une dystopie ou le plateau de Plus Belle la Vie. Déjà, c'est un problème. Passons. Évidemment, Vittoria est un petit feu follet, pendant que sa soeur, la narratrice, est un gros bonnet de nuit, soit le trope le plus usé du monde sur les jumeaux. Vittoria, qui est un esprit libre, se fait assassiner. Emilia se découvre soudain une personnalité, et cette personnalité est à 100% faite de vengeance. Comment je le sais ? Parce qu'elle le dit toutes les dix lignes. Elle va venger sa sœur. Et donc faire une pelletée de trucs et de machins chiants. Ouais, j'ai lu un bouquin fait de meurtres et de sorcières et de magie et de démons, et c'était CHIANT. Je n'ai pas senti le deuil ; Maniscalco m'a tapé sur la tête avec : rien n'est montré, tout est expliqué, par brouettes entières, pendant des paaaaages, ça rendrait Balzac fier. Alors Emilia invoque le Prince de la Colère, qui s'appelle Colère (fifou). Hmmm, un démon régnant sur un péché ? Woupdidou, il va être sombre, il va être imprévisible, il va être dangereux... NON. IL EST CHIANT. C'est à dire que c'est une copie conforme de littéralement tous les bad boys de littérature romantique, il est beau, musclé, grognon, mais secrètement gentil avec l'héroïne, qui le traite pourtant comme un torchon. En dehors de ça il a un joli tatouage, et ses deux seuls usages sont : - déverser des masses d'info sur le lore du bouquin, tellement que j'ai sauté des paragraphes parce que c'était contrit, forcé, long, et CHIANT. - sauver la peau d'Émilia quand elle fait un truc stupide, c'est à dire tout le temps. Elle lui doit la vie à plusieurs reprises, mais ça ne l'empêche pas d'être infecte avec lui ( hihi c'est du ennemies to lovers ! Non, c'est une connasse, et lui c'est un jouet Kinder avec des abdos) jusqu'au jour où ça la pique et elle lui saute dessus pour lui arracher ses vêtements. C'est à dire que quand elle passe de 0 à 100 c'est une Ferrari, Emilia. Ya même pas eu un peu de tension, elle qui s'emmêle dans ses jupes et qui lui trébuche sur les pecs, non, elle arrive, il lui dit bonjour, et blblblblbblbl. Ok. Tous les problèmes soulevés par leur "enquête" se résolvent super facilement, et je dis ""enquête "" parce qu'on dirait que Maniscalco se rappelle de temps à autre, entre deux recettes de pesto, que ah oui quand même ya des gens qui meurent. Mais bon on s'en balec dans les grandes largeurs, le coupable sera trouvé en deux pages à la toute fin du bouquin, où le meurtrier se révèle, haineux et ricanant, avoue avoir buté de la sorcière à tour de bras pour gérer le trauma de la mort de sa mère (... ok?), et soudain, Emilia fait un peu les gros yeux et il tombe à genoux, se met à pleurer, et se pisse dessus en chouinant qu'il veut pas crever. La vache, il a des nerfs en papier crépon pour un mec qui a arraché le coeur de 7 personnes. Et à la fin Emilia part en Enfer épouser le Diable. Eh ben écoute, bon débarras. Aucun des personnages n'a d'épaisseur, la chair du récit est ou trop vague ou excessivement spécifique par rapport à ce qu'on a besoin de savoir, c'est écrit à la truelle, on dirait qu'elle avait juste envie de parler de bouffe et de faire faire des bisous à ses personnages. Et à la limite, ok ! Te force pas à faire un scénar ! Un récit sur une sorcière qui fait des cannolis entre deux chevauchées furieuses de démon c'est très bien ! C'est légitime ! Ya pas besoin de cracher 400 pages d'exposition ! Genre fais les choses ou les fais pas, mais si c'est pour faire toute une trilogie sur une base aussi médiocre, fais des arancinis, ça a l'air de te procurer plus de joie.