On se remet de tout. C’est un principe fondamental sans lequel alors rien ne sert d’être vécu car on devrait anticiper chaque événement avec la crainte de finir dans le fossé. Et si l’on s’en remet alors nos proches aussi et ainsi la vie peut reprendre ou redémarrer dès lors que l’envie est la, et que l’on laisse la douleur s’évaporer dans l’acceptation. L’autre principe c’est qu’il n’y a pas de hiérarchie. Le veuvage n’a rien à envier à la séparation qui ne doit être non plus à tout autre disparition la plus intime soit-elle. Celine Becq nous livre ça avec beaucoup de pudeur et de confiance en la capacité de rebond. Dans « Trois chardons » on suit trois sœur aux destins symétriques dans les choses de la vie et chacune à sa manière offre un témoignage de reconstruction. Ils témoignent que l’on ne peut être seul pour l’envisager alors que la douleur qui en est la cause se vit en solitaire, sans mots ou sans capacité de « la déléguer ». C’est un hymne à la vie, à l’amour et à notre besoin de toujours avancer dans un sens évident : la joie et le plaisir. Des dessins sont toujours emplit de tendresse de sorte qu’avec ces thématiques on ressort de ces quelques pages tout rose, presque naïf devant l’injonction jouissive pour une fois : avance et te retourne pas. Publie le 5 avril chez sarbacane, passez à côté si vous voulez mais alors vous louperez du chaud quand rien ne semble simple.
Un hymne à la vie
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Trois chardons
Cécile Becq
Bandes dessinées de genre
Hypericon
Manuele Fior
Sous les galets la plage
Pascal Rabaté
Léo en petits morceaux
Mayana Itoïz
Merel
Clara Lodewick
Ivo a mis les voiles
Nicolaï Pinheiro
Les dames de Kimoto
Cyril Bonin
Le petit frère
Jean-Louis Tripp
La pièce manquante
Jean Harambat
Mes mauvaises filles
Zelba
Feuilles volantes
Alexandre Clérisse